La ville de Rabat s’apprête à accorder des autorisations à plusieurs sociétés de VTC (voiture de transport avec chauffeur). Au grand dam des chauffeurs de taxis, qui appellent la maire de la capitale du Royaume à s’inspirer des autorités de Casablanca qui se dirigent vers l’interdiction des VTC, relaie Al Akhbar ce mercredi 26 juillet.
D’après les professionnels, les autorités locales et élus de Rabat devraient retirer les permis de conduite aux chauffeurs travaillant pour ces sociétés de VTC. Dans la même logique, les chauffeurs de taxis et leurs représentants appellent le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, à intervenir et sanctionner tous ceux qui travaillent hors la loi.
Dans les colonnes du journal, un syndicaliste représentant les chauffeurs de taxis impute la responsabilité aux autorités quant à la délivrance des autorisations à ces sociétés de VTC. D’après lui, le Wali de la région de Rabat-Salé-Kénitra doit en assumer toute la responsabilité, en l’absence de concertation et d’accord avec les chauffeurs de taxis.
De l’autre côté, le président du syndicat démocratique du transport, Samir Farabi, a affirmé que l’activité de ces sociétés de VTC emploie près de 7.000 personnes et qui seront, en cas d’interdiction, au chômage. Dans ce sens, il affirme qu’une interdiction de cette activité priverait des milliers de familles de leurs revenus.
Toujours dans les colonnes du journal, Samira Farabi s’étonne du timing de cette opposition des chauffeurs de taxis alors que plusieurs pays africains sont en passe de structurer le secteur des VTC. Cette polémique engendrée par l’opposition des chauffeurs de taxis priverait le Maroc de sa position de leader du marché des VTC sur le continent africain.