Ce qui devait être un simple séjour médical pour une jeune fille de 13 ans s’est transformé en viol.
Hospitalisée à Rabat pour soigner une infection gastrique, elle a été victime, selon ses déclarations, d’une agression sexuelle, au sein même de l’établissement hospitalier, par un infirmier principal.
Cette affaire est révélée par Assabah et Al Akhbar de ce lundi 7 avril.
D’après les deux quotidiens, elle a éclaté lorsque la famille de la victime, originaire de la région d’Errachidia mais résidant à Rabat, a alerté les autorités judiciaires des confessions de leur fille, née en 2010.
Elle leur aurait révélé que l’infirmier chargé de ses soins à l’hôpital où elle avait été admise l’aurait violée.
Elle avait été emmenée à l’hôpital juste après Aïd Al-Fitr pour ce qui semblait être une simple infection gastrique, mais les équipes médicales avaient décidé de la garder dans l’établissement pour lui dispenser des soins médicaux.
Alors qu’Assabah évoque la dénonciation d’un présumé viol lors de l’hospitalisation, Al Akhbar préfère rester modéré, et évoque un harcèlement sexuel et une atteinte à la pudeur.
Mais les deux quotidiens s’accordent à écrire que, dès qu’elle a été saisie, la gendarmerie royale de Rabat a agi avec célérité.
L’individu incriminé a rapidement été interpellé, placé en garde à vue, puis déféré devant le parquet général près la Cour d’appel de Rabat.
Samedi dernier, il a été présenté à un juge d’instruction qui a ordonné son incarcération à la prison de Tamesna, le temps de mener une enquête détaillée sur les faits qui lui sont reprochés.
Ces derniers seraient particulièrement graves, incluant le détournement d’une mineure, le harcèlement sexuel, l’attentat à la pudeur sans violence, et surtout l’abus de pouvoir, puisque l’accusé aurait tiré parti de son autorité médicale sur la victime.
Comme le rapportent les deux journaux, les premiers éléments de l’enquête semblent corroborer la version livrée par la victime.
La jeune fille a livré, en présence de son père, un récit précis et cohérent devant les enquêteurs.
L’infirmier, mis face à ces accusations et aux faits contenus dans le procès-verbal, ne serait pour sa part pas parvenu à les réfuter de manière convaincante, selon des sources proches du dossier.
C’est pourquoi il a été décidé de le garder en détention, en attendant la poursuite de l’enquête et des auditions auxquelles il devrait être soumis.
Une confrontation avec la victime présumée serait également prévue durant les prochains jours.
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