Les habitants de Rabat sont actuellement confrontés à une pénurie croissante d’espaces funéraires et à une saturation des places dans les cimetières de la ville et ses alentours, ce qui oblige des familles endeuillées à se tourner vers des lieux d’inhumation en dehors de leurs quartiers, voire à l’extérieur de la ville.
Selon Al Akhbar de ce mardi 8 avril, cette situation critique perdure, en l’absence de solutions immédiates, alors qu’un projet de «grand cimetière», censé résoudre cette crise, accuse un retard considérable.
Plusieurs cimetières, dont ceux des quartiers de l’Océan et de Yacoub El Mansour (Chouhada, Laalou et Sidi Messoud), ont atteint leur capacité maximale, ce qui met les autorités locales dans une position délicate.
Devant l’augmentation, que le quotidien qualifie de «naturelle», du nombre de décès, gérer cette situation est un défi de plus en plus complexe.
Des sources associatives et locales expliquent que dans la capitale, la crise des espaces funéraires persiste depuis des années, ce qui exige une réponse urgente.
Le projet du cimetière El Oulfa, présenté comme une solution idéale, devait initialement être livré dans un délai de huit mois.
Pourtant, depuis le lancement des travaux en 2018, l’aménagement de ce lieu tarde, ce qui suscite l’incompréhension des habitants de Rabat.
Des acteurs associatifs ont récemment appelé à une accélération des travaux et s’interrogent sur les raisons de ce retard.
Par ailleurs, ils suggèrent de s’inspirer de l’exemple réussi de Salé, où la gestion déléguée à des associations locales a permis une meilleure préservation de ces lieux.
De l’avis du vice-président de la commune urbaine de Rabat, chargé de la santé publique, «le Conseil de la ville œuvre dans l’urgence pour finaliser ce vaste projet», relaie Al Akhbar.
Édifié sur 26 hectares, le futur cimetière pourra accueillir jusqu’à 5.000 dépouilles par an, avec une durée d’exploitation estimée entre 26 et 30 ans.
Sur cette superficie, 18 hectares ont été gracieusement cédés par le ministère des Habous et des affaires islamiques, dont 8 hectares sont déjà clôturés et aménagés. De même, un conservateur dédié a été nommé, indique le quotidien.
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