Les investigations menées par la brigade antigang de Rabat sur la tentative de meurtre d’un citoyen dans un café situé dans le quartier Yacoub El Mansour ont révélé d’autres ramifications dans cette affaire tentaculaire.
Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du vendredi 11 décembre, que ce sont les services de la DGST qui ont démantelé cette bande criminelle dont le cerveau est une femme mariée. Les recherches menées par la police judiciaire de Rabat, en parallèle avec l’enquête approfondie du juge d’instruction, ont débouché sur une version différente de celle véhiculée juste après l’arrestation des accusés. Ces derniers, qui avaient attaqué un café et tenté d’assassiner un jeune homme, ont été arrêtés en compagnie d’un complice qui les a hébergés chez lui dans le quartier Agdal.
Il s’est avéré qu’une jeune femme, âgée de 24 ans, avait planifié et commandité cette tentative d’assassinat pour se venger de la victime. Selon sa déclaration à la police, l’homme agressé aurait été à l’origine de l’incarcération de son mari suite à un conflit et avait refusé de se désister en sa faveur malgré ses multiples supplications. Face à ce refus, l’accusée a décidé de se venger en faisant appel aux deux individus, aux casiers judiciaires bien remplis, pour tuer le jeune homme. Les deux accusés principaux qui ont exécuté cette agression ont confirmé la version de la commanditaire.
Le quotidien Al Akhbar rapporte que le parquet avait organisé une confrontation entre l’accusé, les agresseurs et la victime qui a été sauvée in extremis par les médecins. A l’issue de cette confrontation, la femme a été placée en détention préventive et poursuivie pour les chefs d’inculpation de constitution d’une bande criminelle et tentative d’homicide volontaire.
Les faits remontent à deux semaines quand les éléments de la brigade antigang ont, suite à des informations fournies par la DGST, arrêté trois individus âgés entre 21 et 30 ans. Les mis en cause sont soupçonnés d’être impliqués dans une violente agression à l’arme blanche qui avait secoué le quartier Yacoub El Mansour et suscité une forte inquiétude dans la population.