La rentrée scolaire s'annonce rude pour les walis et gouverneurs.Selon le journal Assabah, dans sa livraison de ce mardi 4 septembre, ces responsables territoriaux de l'Intérieur se trouvent face à un véritable dilemme: en effet, la rentrée scolaire et l'opération "Un million de cartables" doivent démarrer ce mercredi 5 septembre, alors même qu’ils n'ont pas encore réceptionné les manuels nécessaires.
Assabah affirme que cette pénurie de manuels touche aussi bien ceux qui étaient sur le marché que ceux qui devraient être mis en vente pour la première fois, à l'occasion de cette rentrée. Elle concerne notamment les manuels scolaires de la première année du primaire, ainsi que les tout nouveaux manuels d'arabe, de mathématiques et de sciences de la vie pour les niveaux 1 et 2 du même cycle. A cela, il faudra ajouter les nouveaux manuels de langue française pour la deuxième, cinquième et sixième année du primaire également.
A en croire Assabah, cette situation donne des insomnies à Mohamed Derdouri, le wali coordinateur de l'INDH à la place du gouverneur Nadira Guermaï, qui supervise cette opération décidée sur ordre du roi Mohammed VI en 2008.
De leur côté, les libraires qui avaient remporté les marchés lancés par le ministère de l'Intérieur se plaignent de n'avoir pas encore été livrés par les maisons d'édition.D'ailleurs, ce sont les libraires qui vont devoir subir les aléas de ce retard. Car, comme l'explique Assabah et comme stipulé dans les contrats, ils devront payer des pénalités de l'ordre de 1% du montant de la transaction pour chaque jour de retard. Cette pénalité atteint 10% après 10 jours de retard.
Autant dire que l'opération "Un million de cartables" démarre mal et, comme le titre Assabah, les élèves bénéficiaires (plusieurs millions, issus de milieux défavorisés) pourraient se retrouver avec des cartables vides.