Plus de 300 personnes ont été victimes d’une grosse opération d’escroquerie menée, à Safi, par un investisseur saoudien et portant sur une somme de 50 millions de dirhams. Les pauvres gens ont versé au faux promoteur immobilier des acomptes pour réserver, dans une résidence comportant des logements économiques, des lots de terrains pour maisons individuelles et villas. Mais, une fois le pactole encaissé, l’investisseur saoudien a fermé le bureau de vente et liquidé, avant de disparaître, la société qu’il a cédée pour un dirham symbolique à une autre personne. Avant cela, la société saoudienne avait aménagé une première tranche de 168 m2 dudit lotissement, ouvert un bureau de vente et lancé une campagne publicitaire pour son produit immobilier.
Des citoyens de la ville de Safi et des MRE ont versé des avances représentant 30% à 100% du prix d’achat du produit immobilier, avant que les travaux d'équipement ne soient interrompus en septembre 2017. Lorsqu’ils ont appris que le promoteur avait pris la poudre d’escampette, les victimes du lotissement «Assafae» ont organisé des sit-in devant le bureau de vente et porté plainte contre le promoteur «Youssef H.» et la responsable de la commercialisation. Cette dernière, qui percevait des avances en espèces des clients, a également disparu.
Le quotidien Al Massae rapporte, dans son édition du jeudi 17 octobre, que les éléments de la police judiciaire ont entendu les victimes et rédigé des dizaines de PV de leurs plaintes. Exposé à des poursuites en justice, le promoteur saoudien s’est empressé de liquider sa société et de vendre ce qu’il en restait au dénommé M. Redouane. Les victimes découvriront, par la suite, que le terrain de 168 m2 était assujetti à une hypothèque conservatoire. Pis encore, l’escroc a laissé s’accumuler près de 30 millions de dirhams de taxes et d’impôts qu’il devait à la commune de Safi.
Après plusieurs sit-in de protestation et des rencontres avec les autorités concernées par ce dossier, les victimes ont pris attache avec le nouveau propriétaire de la société immobilière qui leur a promis de régulariser leur situation. Sauf que le dénommé M. Redouane s’est avéré être aussi un escroc. En effet, après avoir encaissé des avances de 10 millions de dirhams et émis des chèques sans provision, il a pris la fuite pour une destination inconnue.