Santé: grève de trois jours des médecins internes et résidents

Les médecins du secteur privé réclament la reprise du dialogue avec le ministre de tutelle.

Sit de médecins demandant la reprise du dialogue avec le ministère de tutelle.. Le360 : DR

Revue de presseAprès les étudiants, les médecins internes et résidents haussent eux aussi le ton et ont décidé d’observer une grève générale de trois jours. Au centre de leurs doléances, l’augmentation de leurs indemnités et l’amélioration de leurs conditions de formation. Une revue de presse d’Al Akhbar.

Le 15/10/2024 à 19h40

Alors qu’aucune issue n’est encore en vue pour le règlement de la crise opposant les étudiants en médecine et la tutelle, c’est désormais au tour des médecins internes et résidents de monter au créneau pour faire entendre leurs doléances.

Selon Al Akhbar de ce mercredi 16 octobre, les résidents et les internes observent, depuis ce mardi 15 octobre et jusqu’au jeudi 17 octobre prochain, une grève générale.

Ce mouvement de protestation, a appris le quotidien auprès des concernés, intervient en protestation envers l’indifférence affichée par le ministère de la Santé et de la Protection sociale quant à leurs doléances.

Des sit-in et des manifestations sont également prévus. Le Comité national des médecins internes et résidents, initiateur de ce mouvement de grève, précise que les services d’urgence, de réanimation et de garde ne sont pas concernés.

Au centre de leurs demandes, une implication dans les débats portant sur les décrets d’application des termes de la loi 08.22 sur la création des groupements sanitaires territoriaux, ainsi que dans la réforme en cours du troisième cycle des études de médecine.

Le comité exige également que les indemnités des médecins résidents non-contractuels soient portées à 12.000 dirhams, et que celles des internes soient améliorées.

Il appelle également à une révision de la grille d’évaluation pour l’examen de spécialisation, en relevant le coefficient des stages et de la formation continue, et en accordant également une session de rattrapage en fin du cycle des différentes spécialités.

Ce même comité déplore que la tutelle fasse preuve d’indifférence, «alors que les médecins internes et résidents qui exercent aux quatre coins du Royaume travaillent dans des conditions indignes».

Malgré les multiples correspondances adressées et les rencontres tenues avec des responsables du ministère, «aucune avancée n’a été enregistrée» dans ce dossier, poursuit le quotidien, ajoutant que le département de Khalid Aït Taleb reste «muet» et «ne prend aucune mesure concrète» pour désamorcer cette crise.

Précision: les internes et les résidents sont des professionnels de la santé qui détiennent le titre de docteur en médecine et participent aux soins des malades en milieu hospitalier.

Par Walid Ayadi
Le 15/10/2024 à 19h40