L'Association nationale des cliniques privées (ANCP) a considéré que les dysfonctionnements relevés par le dernier rapport du Conseil de la concurrence sur le secteur étaient connus, mais qu'il ne faudrait toutefois pas les généraliser à l’ensemble des cliniques.
«Celles d’entre elles qui respectent l’éthique et les règles de la profession déploient des efforts conséquents afin de développer l’investissement dans le secteur de la santé, et ainsi améliorer l’offre proposée aux patients. Certaines des infrastructures qu’elles ont mises en place sont même conformes aux meilleurs standards internationaux», affirme l'ANCP.
C’est Al Ahdath Al Maghribia qui se fait l'écho, dans son édition du mercredi 14 décembre, de cette réaction de l’ANCP au rapport du Conseil de la concurrence. Le journal écrit que l’association n’est finalement pas surprise des dysfonctionnements qu’a relevés le rapport. Elle les avait elle-même soulevés par le passé, reconnaissant que certains professionnels recourent à des pratiques contraires à l’éthique. C’est pourquoi, explique le président de l’ANCP, Redouane Semlali, l’association se prépare au lancement d’une charte d’éthique permettant de renforcer l’arsenal réglementaire régissant les cliniques privées.
L’ANCP a également rappelé avoir participé à l’élaboration du rapport du Conseil de la concurrence, en répondant à l’ensemble de ses questionnements. Elle insiste aussi sur le fait qu’elle travaille avec l’ensemble des composantes du secteur qui respectent la déontologie et sont avant tout engagées à servir les citoyens.
A ce propos, écrit le journal, l’association dit avoir transmis à plusieurs reprises des courriers à différentes institutions intervenant dans le secteur de la santé, dont le ministère de tutelle, afin de les appeler à intervenir pour faire respecter l’éthique et la déontologie. Par ailleurs, le président de l’ANCP insiste sur l’intérêt qui doit aussi être accordé au rôle important des cliniques privées, facteur que le rapport du Conseil de la concurrence a également mis en lumière.
Selon lui, «une partie importante des Marocains profite de l’offre de soins que proposent ces établissements, malgré les contraintes inhérentes à la faiblesse de la tarification nationale de référence, à l'absence d'incitation de la part du gouvernement, à la lourdeur de la fiscalité et à la conjoncture globale dans laquelle opèrent les cliniques privées».