L’insuline est de nouveau introuvable et les personnes diabétiques encourent un véritable danger de mort, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du lundi 24 octobre. Une véritable catastrophe. D’après le quotidien, ce traitement vital pour les personnes atteintes de diabète est introuvable depuis bientôt deux mois. A noter que le quotidien parle uniquement de la situation dans les centres de santé de proximité.
Des personnes diabétiques ont affirmé au journal être déçues de ne plus trouver ce traitement dans les établissements de santé dans lesquels elles avaient l’habitude de s’en procurer gratuitement. En effet, à chaque fois qu’elles s’adressent au centre de santé de leur quartier pour recevoir leur dose habituelle, elles se voient éconduites, l’insuline étant en rupture de stock dans les pharmacies de la plupart des centres de santé de proximité.
Ainsi, souligne le quotidien, les personnes concernées se voient contraintes d’aller en pharmacie pour acheter l’insuline, dont elles estiment le prix «très élevé» puisque le flacon coûte 200 dirhams. Certains diabétiques dans le besoin s'adressent aux personnes charitables ou aux associations de bienfaisance pour les aider à se procurer ce traitement vital.
Selon Al Ahdath Al Maghrbia, cette situation n’est pas nouvelle puisqu’elle a déjà fait, par le passé, l’objet d’une question adressée par les parlementaires au ministre de la Santé et de la protection sociale. Cela dit, rappelle le quotidien qui cite une récente étude sur la maladie publiée par le même ministère, pas moins de 2,7 millions de Marocains souffrent de diabète, et 49% d’entre eux l’ignorent. Environ 2,2 millions de citoyens sont pré-diabétiques. Pire encore, quelque 20.000 enfants sont atteints de cette maladie. Bref, un Marocain sur cinq est diabétique ou va le devenir dans le futur.
Actuellement, souligne Al Ahdath Al Maghribia, l’Etat prend en charge près d'un million de diabétiques. Ces derniers sont suivis dans les centres de santé de proximité. Trois personnes sur cinq parmi les malades pris en charge sont des ramedistes, alors que 40% des malades restants se soignent grâce aux injections d’insuline qu’elles reçoivent gracieusement dans les centres de santé.