«Cette campagne de vaccination, qui commencera bientôt, concernera les filles âgées de 9 ans et plus, sachant que le cancer de l’utérus se situe au troisième rang des cancers au Maroc» et au deuxième chez les Marocaines, a déclaré le ministre de la Santé au cours de la séance des questions orales de la Chambre des représentants, lundi 25 avril 2022.
Khalid Aït Taleb répondait à une question de la députée de l’USFP Latifa Chérif, au sujet de la lutte contre ce cancer chez la femme. La députée socialiste, médecin de profession, elle-même diagnostiquée d’un cancer fin 2013, a invité le ministre à associer la société civile, dont les ONG, dans le cadre de cette campagne.
Les cancers du col de l’utérus peuvent «être évités grâce au dépistage précoce» recommandé dès l'âge de 21 ans ainsi que la vaccination contre le virus HPV. Il existe aujourd'hui deux vaccins disponibles contre l'HPV au Maroc, qui compte chaque année plus de 3.500 nouveaux cas de cancer de l’utérus: le Cervarix et le Gardasil.
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Par ailleurs, le ministre de la santé a été également interpellé sur des problématiques du secteur de la santé comme les urgences, la faiblesse des compétences et des ressources humaines, la couverture sociale et la situation des hôpitaux, notamment dans le monde rural.
Au sujet des urgences, le ministre a fait endosser les problèmes de fonctionnement au nombre très élevé des malades qui y sollicitent des soins. «80% des malades qui s’y rendent et encombrent les urgences relèvent en principe des hôpitaux de proximité où ils peuvent être pris en charge», a expliqué Khalid Aït Taleb, affirmant par ailleurs que la régionalisation et l’amélioration des conditions de travail vont contribuer à réussir la réforme du secteur de la santé au Maroc.