Le procureur général du roi près la Cour d’appel de Fès a ordonné le placement en garde à vue de 11 personnes soupçonnées d’avoir détourné des appareils et des équipements médicaux. Les mis en cause ont cédé les matériels de l’hôpital Ibn Baja à Taza à deux cliniques privées dont l’une vient d’ouvrir ses portes ainsi qu’à un centre de dialyse, rapporte Al Ahdath Al Maghribia du lundi 27 novembre.
Les prévenus dont le directeur de l’hôpital et d’autres cadres devaient être déférés devant le parquet avant d’être présentés soit devant le juge d’instruction, soit renvoyés directement devant la Chambre chargée des crimes financiers pour entamer leur jugement pour les faits qui leur sont reprochés.
Le scandale a éclaté quand la Brigade régionale de la police judiciaire de Fès a, sur la base d’informations précises fournies par la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST), procédé à l’interpellation du directeur de l’hôpital et de plusieurs fonctionnaires ainsi que de trois dirigeants de cliniques privées. Les prévenus sont poursuivis pour les chefs d’inculpation de vol, d’abus de confiance, de corruption et de détournement de deniers publics.
Le quotidien souligne qu’un communiqué de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) indique que les individus arrêtés sont impliqués dans la falsification de documents administratifs pour vendre et céder des appareils et des équipements médicaux soi-disant inutilisables.
Les mis en cause sont soupçonnés également d’avoir exercé du chantage sur les personnes qui ont remporté la vente aux enchères des matériels médicaux et de les avoir cédés à des clinique privées.
Les perquisitions effectuées dans les maisons et les cliniques des prévenus ont permis de saisir des dizaines d’équipements médicaux ainsi qu’un ensemble d’ustensiles, de lits médicaux, d’écrans de télévision et d’ordinateurs.