La région est censée être un havre de paix, au micro-climat bienveillant et à la nature abondante, mais il est des signes qui ne trompent pas quant aux dangers environnementaux qui guettent le Maroc.
Exemple en est cette fois l’état déplorable des eaux de l’Oued Baht, qui traverse la ville et dont l’état de pollution est aujourd’hui des plus alarmants. Dans son édition de vendredi 4 octobre, le quotidien Al Akhbar établit un constat inquiétant: des eaux stagnent à de nombreux points de l’oued, notamment au niveau du pont du boulevard de la Résistance et de l’avenue Hassan II, des rejets liquides émanant de l’abattoir municipal sont déversés directement dans le canal et sans le moindre traitement, et enfin des odeurs nauséabondes empestent tout au long du lit de cette rivière.
Résultat: une situation écologique qui n’a pas manqué d’impacter la population, notamment dans les quartiers de Khouribga, Oulad Ghazi, Slimania, Al Masjid, Ghamarine, Oulad Malek, Hajoura ou El Warka. A noter également que de nombreuses écoles et établissements scolaires se trouvent à proximité de l’oued.
Alertée, la Gendarmerie royale est à pied d’œuvre pour mesurer l’étendue des dégâts et analyser leurs effets. En l’absence de réaction des départements gouvernementaux en charge du dossier de l’environnement, c’est en effet la gendarmerie qui s’est saisie de l’affaire. Etudes sur le terrain, analyses d’échantillons d’eau prélevés sur les points précités, correspondances avec les autorités, un rapport complet est en vue qui sera soumis au haut commandement…Tout un dispositif est mis en place.
Pendant ce temps, la population attend toujours que les promesses formulées par le département de tutelle, soit le secrétariat d’Etat en charge du développement durable, chapeauté par Nezha El Ouafi, s’acquitte d’une vieille promesse: le déblocage de la modique somme de 18 millions de dirhams pour aménager l’oued en question et éviter une catastrophe écologique annoncée.