«Je suis victime d’un abus et d’un excès de zèle administratif», martèle M’Barek El Yamani, promoteur du complexe immobilier Al Qods à Témara, qui témoigne pour Le360 de la nature exacte des actes abusifs dont il serait «victime».
«La loi me permet d’entamer les travaux de construction, si au bout de deux mois, l’administration locale n'a pas répondu à ma demande de construction». Il assure être «en conformité avec les lois et les règlements régissant la réalisation de projets de logements et d’urbanisme».
M’Barek El Yamani s'est aussi demandé pourquoi l’administration attendu des années pour lui signifier «les irrégularités» dont souffrirait la construction du complexe immobilier.
Il faut rappeler que la préfecture a récemment ordonné la démolition d’une partie des 600 appartements qui composent cet ensemble immobilier, qui aurait été construit «sans les autorisations requises».
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Parmi les victimes des démolitions ordonnées, figurent également les habitants de bidonvilles, qui ont bénéficié d’appartements en contrepartie du terrain sur lequel étaient construits 80 baraques dans lesquels ils habitaient.
Le scandale du complexe immobilier Al Qods a conduit à la suspension de Youssef Draiss de ses fonctions de gouverneur de Témara, ainsi que celle de six caïds.
«Je suis en possession de documents qui prouvent que mon projet est conforme à la loi», a répondu ce promoteur, qui a aussi indiqué avoir saisi le tribunal administratif de Rabat qui «dira son mot dans quelques jours».
Mais en attendant ce verdict, des commissions de l’Inspection générale de l’administration territoriale (IGAT) enquêtent actuellement dans des communes comme Harhoura, El Menzeh et Mers El Kheir, pour examiner minutieusement tous les documents liés aux projets lancés par ce promoteur immobilier, à l’origine de ce scandale.
Une enquête est diligentée pour déterminer les faits liés à l'affaire dont se plaint ce promoteur immobilier, qui se dit victime d'un blocage administratif. La police judiciaire mène par ailleurs sa propre enquête, sur instructions du Parquet près la Cour d’appel de Rabat.