Les répliques du séisme urbanistique de Témara, avec les sanctions des responsables et les décisions de démolition qui l'ont accompagné, ont atteint la préfecture de M’diq où une enquête a été ouverte sur de graves violations des règles de l’urbanisme. Les autorités compétentes se penchent sur les circonstances de la délivrance d’autorisations et de permis d’habiter par l’Agence urbaine de Tétouan, la commune de Fnideq et le service d’urbanisme à la préfecture de M’diq, sans garantie des infrastructures nécessaires ni raccordement à un réseau d’assainissement liquide, souligne le quotidien Al Akhbar dans son édition du 1er novembre.
Des sources indiquent que de nombreux citoyens victimes de ces infractions ont déposé des plaintes auprès des services concernés. Mais, faute de réactivité, ils ont enregistré leurs doléances sur le portail national des réclamations «Chikaya», pour dénoncer la lenteur dans la mise en œuvre des plans de restructuration. De même, ils rejettent les justifications des responsables qui disent regretter l’impossibilité de désenclaver les routes, faute de ressources financières.
Pourtant, ces routes sont prévues par les plans et ont été approuvées par les commissions et les organismes concernés. Les mêmes sources soulignent que les autorités ont également ouvert une enquête sur la construction, il y a des années, d’un immeuble de plusieurs étages sans autorisation de la commune de M’diq. Les investigations s’orientent vers la partie qui a délivré le permis de construire pour savoir si les procédures légales ont été respectées et si le principe de corrélation entre responsabilité et reddition des comptes a été activé dans ce dossier à l’encontre des élus et des fonctionnaires.
Le quotidien Al Akhbar souligne que des rapports sur la construction anarchique dans des quartiers chics, durant la période des élections et celle correspondant aux dates des mutations d’agents d’autorité, continuent de tarauder certains responsables de contrôle. D’autant que certains propriétaires ont construit des étages supplémentaires dans des immeubles de luxe, ce qui leur a valu des procès-verbaux de la part des autorités locales. En revanche, ces mêmes autorités ont procédé, immédiatement, à la démolition des constructions dans des quartiers marginalisés, tout en continuant à les contrôler de façon périodique. Les mêmes sources indiquent que les services du ministère de l’Intérieur, dans la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, s’apprêtent à ouvrir une enquête sur le niveau d’interaction entre les plaines des citoyens et les communes de la préfecture de M’diq, ainsi que les services compétents.