Dès les premières heures de la catastrophe, Leila El Boukhari, une jeune infirmière polyvalente, qui parait au bout de ses forces, a répondu présent pour venir en aide aux rescapés de la commune rurale d’Ouneine et soigner leurs blessures, non seulement physiques, mais aussi psychiques.
Leila se sent impliquée dans une mission sacrée: celle de venir en aide aux rescapés. «J’ai choisi d’apporter soutien aux sinistrés du douar Aït El Qadi de la commune d’Ouneine, parce que les habitants de cette localité ont été grièvement touchés par le séisme. Certes, je suis fatiguée et attristée, mais je dois rester forte aux yeux de celles et ceux qui ont besoin de moi», se confie Leila.
«Nous avons vécu avec les rescapés des moments sombres. Certains d’entre eux sont toujours sous le choc après avoir perdu leurs maisons. D’autres ont perdu leurs familles et n’arrêtaient pas de pleurer», témoigne cette infirmière. Ses cernes racontent ses longues nuits blanches.
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«Certains blessés nécessitent un contrôle régulier, notamment ceux qui souffrent de l’hypertension, du diabète et d’autres maladies chroniques», témoigne Leila, avant d’ajouter que «certains sinistrés sont atteints d’épilepsie et ont besoin de médicaments de la maladie. Nous avons également besoin de médicaments pour les maux de tête et les douleurs articulaires».