C’est un volet que l’on a souvent tendance à négliger dans ce genre de tragédie, surtout lorsque l’extrême urgence doit être portée aux secours des victimes. Le terrible séisme qui a frappé vendredi dernier la région d’Al Haouz a causé des milliers de morts, autant de blessés physiques, mais il a aussi un impact réel sur la santé psychologique des Marocains. Preuve en est que beaucoup vivent aujourd’hui encore sous la peur qu’une réplique tout aussi puissante ait lieu.
Dans son édition du lundi 11 septembre, Assabah écrit qu’il est encore difficile pour un grand nombre de personnes de revenir à leurs routines quotidiennes, même si elles n’ont pas été directement touchés par les conséquences du séisme.
Citant l’expert en sciences psychologiques, Zakaria Chaiboub, le quotidien explique que le séisme est l’un des évènements naturels qui ont le plus d’impact sur la santé mentale des personnes qui y survivent. Le choc d’un pareil évènement est tellement important que la peur du moment se transforme en des répercussions psychologiques plus ou moins graves.
La même source ajoute qu’après l’avènement d’un séisme, les personnes vivent souvent un stress psychologique intense, que l’on peut parfois apercevoir lorsqu’une paralysie totale s’empare de certains lors des quelques secondes que dure le tremblement de terre.
Au niveau physique, cela s’accompagne souvent d’une augmentation de la température du corps, la transpiration et l’augmentation du rythme de battement du cœur. Dans certains cas, on enregistre également des évanouissements ou des vertiges. Tous ces symptômes sont la conséquence d’une perte brutale et subite de l’énergie du corps lorsque la personne est confrontée à l’incident.
Selon Assabah, tous ces changements qui interviennent chez les personnes lors d’événements tragiques comme un séisme s’accompagnent régulièrement de symptômes psychologiques qui n’apparaissent que quelques jours après sa survenance. Insomnie, stress intense, claustrophobie… La liste des risques psychologiques est longue. Il ne faut surtout pas la négliger dans le cadre de la gestion de pareille situation.
Souvent, ajoute l’expert dans les colonnes du journal, cela peut être géré grâce aux échanges avec les proches, avec le soutien social ou encore en partageant l’expérience avec d’autres personnes qui ont vécu la même chose. Parfois, même la participation à des actions de solidarité ou en adhérent à des associations caritatives peut aider la personne à mieux faire face à ces répercussions psychologiques.
Sur un autre registre, l’expert insiste sur le rôle que peut jouer la préparation à de pareilles catastrophes naturelles dans la gestion des risques psychologiques qu’elles peuvent engendrer. Car souvent, cette préparation se traduit par un apprentissage qui aide la personne à mieux vivre avec les tragédies auxquelles elle peut être confrontée durant sa vie.