Ils y vivent depuis des décennies et beaucoup sont nés dans le dédale de ses rues. Et pour rien au monde, jurent-ils, les habitants du quartier du Mellah, à Marrakech, ne voudraient le quitter pour s’installer ailleurs, la plupart espérant même finir leurs jours dans ce haut lieu de la Médina de la ville ocre.
C’est dans ce sens que, pour l’écrasante majorité, le déblocage d’aides directes à la réhabilitation ou à la reconstruction des maisons endommagées par le séisme du 8 septembre a été une plus qu’une bonne nouvelle. «Je vis ici depuis 1969. Nous ne manquons de rien, mais notre vie est ici. Que Dieu récompense Sidna pour cette initiative», déclare un habitant de ce quartier, qui y exerce aussi en tant qu’artisan.
«Vive le Roi! Nous sommes nés ici, comme nos enfants qui y sont scolarisés», lance avec enthousiasme cette dame âgée, au passé visiblement encore plus profondément enraciné dans le quartier. «Nous avons appris cela à la télé et c’est une grande nouvelle. Que Dieu préserve Sidna!», renchérit une autre, croisée par Le360.
Le 14 septembre, le roi Mohammed VI avait présidé une réunion de travail consacrée à l’activation du programme d’urgence pour le relogement des sinistrés et la prise en charge des catégories les plus affectées par le séisme.
En plus d’une aide d’urgence de 30.000 dirhams, accordée aux ménages concernés, l’État va en débloquer une autre de 80.000 dirhams pour la réhabilitation des habitations endommagées, ou de 140.000 dirhams pour reconstruire celles totalement détruites par le tremblement de terre.
Lire aussi : Séisme: de quoi les rescapés ont-ils le plus besoin?
Selon les autorités, un travail de recensement a déjà été effectué au niveau de cinq provinces, et environ 50.000 logements, totalement ou partiellement effondrés, sont concernés par la mesure.
Après le séisme et quelques nuits à la belle étoile, des centaines d’habitants du quartier du Mellah ont été pris en charge par les autorités de Marrakech. Ils ont été provisoirement hébergés au Stade du 20 août, d’une capacité de 700 personnes, où des centres d’accueil ont été aménagés.