Settat: des dizaines de personnes victimes d’une arnaque immobilière

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Revue de presseAlors que le fonctionnement d’une société civile immobilière à Settat est paralysé par un conflit entre associés, l’un de ces derniers a bradé les prix pour céder rapidement plusieurs lots de terrain. Les détails dans cette revue de presse tirée du quotidien Assabah.

Le 01/02/2023 à 19h38

Une nouvelle forme d’arnaque immobilière a secoué la région de Settat, faisant plusieurs victimes. Ces dernières ont acquis des lots de terrain dans un lotissement à usage d’habitation et de commerce, avant de découvrir que l’entreprise immobilière faisait l’objet d’une enquête judiciaire en raison de conflits entre associés.

L’affaire est devant le juge d’instruction près le tribunal de première instance de Casablanca, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du jeudi 2 février. Et de préciser que «ce projet de 154 lots de terrain, consacrés aux logements et autres, comprend un souk pilote, une école privée et un supermarché».

Mais, à cause d’un conflit entre les associés, le projet a été suspendu, en attendant les résultats de l’enquête judiciaire, indiquent les sources du quotidien. C’est à ce moment que «l’un des associés a décidé de brader les prix pour céder rapidement plusieurs lots de terrain et mettre les acquéreurs et ses associés devant le fait accompli», font savoir les mêmes sources.

Ce bradage des prix aurait engendré plusieurs victimes si l’affaire n’avait pas éclaté grâce à l’intervention du gérant de l’entreprise, lui-même victime des agissements de certains associés, révèlent les mêmes sources. D’après le quotidien, le gérant a saisi la justice, accusant ses associés d’abus de confiance, d’escroquerie, de falsification et de faux et usage de faux.

Il aurait découvert, poursuit le quotidien, que «ses associés avaient cédé le projet de réalisation du lotissement, portant sur les travaux d’aménagement, de viabilité et d’assainissement, à une entreprise, sans appel d’offres et sans le tenir au courant». Par la suite, «ils ont procédé à l’arrêt du chantier, avançant que les dettes s’élevaient à plus de quinze millions de dirhams dus à l’entreprise chargée des travaux».

De plus, dans sa plainte, le gérant souligne une «augmentation du capital de la société sans présentation de documents justificatifs». Et d’ajouter que «le but était de réduire ses actions pour lui proposer enfin une somme dérisoire, en guise de remboursement de la valeur de ses droit sociaux, pour qu’il se retire définitivement du projet». L’affaire est toujours entre les mains du juge d’instruction près le tribunal de première instance de Casablanca. Autant dire que des rebondissements sont en vue.

Par Mohamed Younsi
Le 01/02/2023 à 19h38