Dans une vive réaction, la Faculté des lettres et des sciences humaines de Mohammedia, via sa vice-doyenne en charge du pôle pédagogique, Souad El Yazidi, a démenti les allégations de plagiat en faisant endosser la responsabilité de cette «fausse» affaire à la coordinatrice des mémoires.
Selon Souad ElYazidi, la coordinatrice des mémoires aurait mal géré la soutenance d’un master sur la sociologie de la migration, en retardant jusqu’au dernier moment de rendre public ces soupçons et en annulant la date de la soutenance pour cause de plagiat supposé.
«Nous nous interrogeons sur le fait de savoir pourquoi elle est restée muette en n’informant de sa décision d’annulation de la soutenance que le 26 juin 2022 alors que celle-ci était programmée pour le lendemain. Comme nous nous interrogeons sur le fait de savoir pourquoi le président du jury n’a pas été non plus préalablement averti des soupçons présumés par la même personne», a détaillé la vice-doyenne dans une déclaration pour Le360, suite à la publication par un quotidien de cette affaire de plagiat supposé survenu dans cette faculté.
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Preuves à l’appui, a dit Souad El Yazidi, le mémoire en question a été soumis, après la notification tardive de la cheffe de la coordination, à un système d’authentification à travers une application internet connue sous le nom de Ithenticate, un système reconnu par le Centre national pour la recherche scientifique et technique qui a permis de statuer «s’il y avait plagiat ou pas».
«Sur l’ensemble du mémoire, le test a montré l’existence, selon la vice-doyenne, que de la présence seulement d’une “ressemblance” de quelques pages avec des écrits publiés auparavant. Cette faible ressemblance ne veut pas dire plagiat».
Ce témoignage a été corroboré par son confrère Habib Ayad, vice-doyen chargé de la digitalisation. «Dans tous les cas, a ajouté Souad Elyazidi, le conseil de la Faculté a pris sur la base de ces éléments, la décision d’autoriser l’organisation de la soutenance de 11 mémoires dont celui sur lequel pesaient des soupçons sachant que le plagiat n’a pas pu être confirmé du tout».
Selon la vice-doyenne, l’affaire n’est pas close puisque le conseil de la faculté va se «réunir à la rentrée pour déterminer l’action qu’il jugera nécessaire en vue de préserver l’honnêteté, la crédibilité et la réputation de l’établissement universitaire». Affaire à suivre.