La chambre criminelle chargée des crimes financiers à la cour d’appel de Casablanca a alourdi la peine prononcée en premier instance à l’encontre du cerveau d’un réseau spécialisé dans la falsification et la spoliation foncière à Casablanca. L’ancien parlementaire de la circonscription d’Ain Chock a été condamné à 12 ans de prison ferme. Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du vendredi 31 mars, que la peine de prison d’un accusé turc a été revue à la baisse tandis que celles des autres coaccusés ont été maintenues.
Les investigations des éléments de la BNPJ ont révélé des manipulations de biens immobiliers dans les beaux quartiers de Casablanca, sur des terrains des environs ainsi que des transferts douteux sur les comptes de sociétés fictives. Le procès en appel a également levé le voile sur de nouvelles preuves démontrant l’ampleur des fraudes.
Le quotidien Assabah souligne que les membres du réseau ont étendu leurs méfaits aux marchés publics en utilisant des sociétés dirigées à distance. Bien plus, les audiences d’appel ont révélé que ce réseau dissimule en fait une mafia dont les ramifications s’étendent au crime organisé entre l’Europe et l’Afrique.
Ses membres s’activent dans la falsification de factures, l’utilisation de sociétés fictives, le trafic de devises, le blanchiment d’argent de la drogue et la spoliation de biens immobiliers et fonciers. De son côté, la direction de la douane a indiqué que l’ancien parlementaire avait commis de graves violations à la règlementation des changes en utilisant des sociétés fictives, en blanchissant de l’argent et en trafiquant des devises.
