Suite et fin de l’affaire du Casino Es-Saâdi: Abdouh & Co écroués à la prison de l’Oudaya à Marrakech

Le casino Es Saâdi à Marrakech.

Le casino Es Saâdi à Marrakech. . DR

Le feuilleton judiciaire de l’affaire du Casino Es-Saâdi est enfin terminé. Le procureur général près la Cour d’appel de Marrakech a émis, ce lundi, un mandat d’arrêt à l’encontre des personnes condamnées dans cette affaire de corruption. Cette décision fait suite au rejet de leur pourvoi en cassation. Les peines prononcées vont de 2 à 5 ans de prison.

Le 11/02/2025 à 12h58

En exécution du mandat d’arrêt émis par le procureur général près la Cour d’appel de Marrakech, la police judiciaire de la ville ocre a procédé, dans les dernières 24 heures, à l’arrestation des personnes condamnées dans le cadre de l’affaire du Casino Es-Saâdi.

L’ancien président de la commune de Menara-Guéliz, Abdellatif Abdouh, qui s’est présenté de son plein gré, devra purger sa peine de 5 ans. Sept autres anciens conseillers communaux ont été condamnés à trois ans de prison ferme. La liste comprend également un entrepreneur qui, lui, devra purger une peine de deux ans.

L’affaire a éclaté quand en 2012, le président de l’Association marocaine de protection des biens publics (AMPBP), Mohamed El Ghalloussi, avait déposé une plainte auprès du parquet accusant les responsables de la commune de malversations. Les faits remontent à 2006, quand un enregistrement sonore a fuité sur l’opération de cession d’un terrain municipal au prix de 30 millions de dirhams, impliquant l’ex-président de la municipalité de Menara, Abdellatif Abdouh.

Un terrain sur lequel a été construit l’hôtel Es-Saâdi après un accord entre le pacha de Marrakech de l’époque en 1930 et une société française. Laquelle société a hérité d’un terrain d’une superficie de 12.000 m2 au prix symbolique d’un franc français le m2. L’accord prévoyait qu’elle rétrocèderait à la ville de Marrakech la propriété composée du foncier, des constructions et des équipements après 75 ans d’exploitation.

La jouissance de la location du terrain devait s’interrompre en 2005 mais le conseil de la municipalité de Menara, dirigé alors par l’Istiqlalien Abdellatif Abdouh, a décidé en 2001 de vendre ce terrain à l’hôtelier à raison de 600dh/m2, alors que la valeur estimative de ce terrain dépassait, à cette date, 15.000 dh/m2. L’affaire a connu son épilogue quand la cour de cassation a rendu, mi-décembre dernier, un arrêt d’irrecevabilité dans un processus judiciaire qui a duré plus de 15 ans.

Par Ayoub Khattabi
Le 11/02/2025 à 12h58

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