Alors que sa capacité d’accueil est de 300.000 habitants, 10 ans après son lancement, Tamansourt, la nouvelle ville satellite de Marrakech, n’en compte pas plus de 55.000. Le Groupe Holding Al Omrane célébrait la première décennie de ce projet pilote qui devait marquer le début de la création de nouvelles villes satellites, symbole d’une politique volontariste pour l’habitat. C’est donc l’occasion de dresser un bilan, nous apprend l’Economiste de vendredi 16 janvier. Le travail accompli a été colossal, mais une ville ne se bâtit pas en 10 ans seulement. Entre les infrastructures à mettre en place, la mobilisation autour du projet et l’adhésion des habitants potentiels, il y a du travail à abattre.
Caddi Ayyad dans la nouvelle villeSur ces dix ans, des écoles, collèges et un lycée ont été construit à Tamansourt. Ces équipements ont été réalisés par la Holding Al Omrane. Mais, commente l’Economiste, "cela n’a pas été suffisant pour faire de Tamansourt une vraie ville". Selon le quotidien, le produit n’est pas attractif, faute de projets structurants. Par conséquent, les aménageurs, institutionnels et autres promoteurs veulent faire bouger les choses. L’université Caddi Ayyad compte étendre son campus sur 165 ha dans cette nouvelle ville. Trois écoles d’ingénieurs et quatre facultés ainsi qu’une cité universitaire y seront érigées. Selon Badr Kanouni, PDG d’Al Omrane, c’est le projet qu’attendait Tamansourt pour acquérir ses lettres de noblesses.
Hôpital, salles de sport…Pour accompagner ce changement radical, la ville ocre devra revoir ses réseaux de transport publics. C’est ce qu’affirme le Wali de Marrakech, Abdesalam Bikrat, qui annonce le renforcement des lignes de transport reliant Marrakech et Tamansourt. D’autres infrastructures sont également prévues, notamment un hôpital local et de nombreuses salles de sports. Qui s’ajoutent à l’important projet structurant qu’est le parc d’activité économique et industriel également prévu à Tamansourt.