Organisé par l’Observatoire national de la biodiversité (Cynegetica), en collaboration avec l’Université Abdelmalek Essaâdi de Tétouan (UAE), l’Université Hassan 1er et le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, cet événement scientifique interdisciplinaire vise à réunir les chercheurs universitaires, les praticiens et les parties prenantes du secteur public, afin de partager leurs expériences et expertises, d’échanger autour des thèmes d’intérêt commun et de discuter des risques sismiques, de leurs conséquences, et des moyens de les gérer.
Ce congrès intervient également dans le cadre des efforts entrepris par le gouvernement marocain suite au tremblement de terre qui a frappé plusieurs régions du Royaume, afin d’apporter tout le soutien nécessaire aux victimes et de lancer le programme de reconstruction et de développement des régions sinistrées.
S’exprimant à cette occasion, Sadik Benzina, président de Cynegetica, a indiqué que ce colloque intervient suite à la catastrophe naturelle qui a touché plusieurs régions du Royaume, soulignant que l’Observatoire a procédé à une collecte d’informations, afin de définir les problématiques à discuter au cours de cet événement.
Cet évènement scientifique ambitionne de réunir des académiciens, des chercheurs et des experts marocains et internationaux pour discuter et traiter de plusieurs problématiques qui concernent les catastrophes naturelles, notamment les questions scientifiques, économiques et sociales, a-t-il noté, ajoutant que les catastrophes naturelles ont fait plus de 1,5 million de victimes et causé une perte de plus de 2.000 milliards de dollars dans le monde.
Ce colloque a également pour objectifs de partager les expertises, de trouver les moyens d’améliorer les mécanismes d’intervention et de réduire les conséquences socio-économiques de ces catastrophes, a-t-il poursuivi.
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De son côté, le président de l’UAE, Bouchta El Moumni, a souligné que ce congrès traite des risques et dangers liés aux catastrophes naturelles, notant que cet événement ne concerne pas uniquement les tremblements de terre, mais également les conséquences du changement climatique et les phénomènes climatiques extrêmes qui lui sont liés, notamment la montée des eaux, les inondations et les problèmes de sécheresse.
M. El Moumni s’est également félicité des différentes mesures prises, conformément aux Hautes instructions du roi Mohammed VI, afin d’atténuer les conséquences du réchauffement climatique, notamment à travers les politiques de gestion des ressources hydriques du Royaume.
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Il a, par ailleurs, relevé que cet événement est l’occasion de réunir des experts et des universitaires, afin de mettre en commun leurs expériences et expertises, ainsi que d’établir un rapport qui sera transmis aux décideurs pour les accompagner dans la prise de décision.
Pour sa part, Abdelghani Qadem, professeur à l’université Sultane Moulay Slimane de Béni Mellal, s’est félicité de l’organisation de ce colloque qui réunit un parterre de scientifiques et d’experts en catastrophes naturelles, notant que le programme de cette conférence internationale est riche et varié, grâce à la présence de sismologues, de géologues et de chercheurs en sciences économiques et sociales.
«Concernant les dangers liés aux tremblements de terre, ils ne peuvent être évités, mais il est possible de réduire drastiquement leurs conséquences», a-t-il expliqué, formulant son souhait de voir les discussions aboutir à des mécanismes de gestion, d’adaptation et de prévention face aux catastrophes naturelles.
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Cette cérémonie d’ouverture a été marquée également par l’intervention de plusieurs responsables et de représentants du Conseil de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, de la direction générale de la protection civile et de la direction générale de la sûreté nationale (DGSN), qui ont présenté les différents projets et mécanismes visant à réduire les conséquences des catastrophes naturelles.
Cet événement de deux jours aborde la question des catastrophes naturelles, à travers quatre axes majeurs: «Les catastrophes naturelles: une compréhension globale des défis», «Le risque sismique: aspects scientifiques», «Impacts sociaux, économiques et environnementaux des tremblements de terre» et «La solidarité sociale en temps de crise: un héritage à valoriser», qui seront animés par des experts internationaux en sismologie, ainsi que des chercheurs en géophysique, en ingénierie civile, en sociologie et en droit.