Le parquet de Tanger a décidé d’approfondir l’enquête sur des suicides mystérieux dans l’hôpital psychiatrique Errazi où l’on a enregistré, en une année, 10 «décès» douteux.
Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du jeudi 6 avril, que ces décès ont suscité des doutes chez les enquêteurs surtout que les victimes portaient des traces de strangulation ou étaient retrouvées mortes dans les toilettes. Des sources n’hésitent pas à émettre l’hypothèse de l’existence d’un tueur parmi les pensionnaires de ce centre psychiatrique surtout qu’outre les traces de strangulation, la plupart des «patients suicidés» avaient des hématomes au niveau de la tête.
Mais les enquêteurs n’ont pas pu démêler l’écheveau de cette intrigue face à l’absence de caméras de surveillance à l’intérieur des lieux où l’on avait découvert les corps inanimés des patients. Encore faut-il préciser que les enquêteurs ont affaire à des malades mentaux qui n’arrivent pas à comprendre les questions et encore moins à donner des réponses précises.
Le quotidien Al Akhbar souligne que tous ces facteurs réunis ont transformé cette affaire en un casse-tête et un véritable mystère. Le parquet a alerté la direction de l’hôpital sur la nécessité de faciliter le travail des enquêteurs en installant des caméras dans tous les services de l’hôpital afin de trouver le fil conducteur de cette énigme.
Toujours est-il que l’hypothèse de l’existence d’un tueur dans les rangs des pensionnaires n’a pas été écartée par certains même si la direction de l’hôpital a toujours enregistré ces décès dans la case des «chutes accidentelles». D’autres sources appellent à trouver des solutions alternatives pour mettre fin à cette série de suicides en procédant à une véritable réhabilitation de ce centre psychiatrique qui ne répond plus aux normes de sécurité pour ses pensionnaires.