Tanger: le patient d’un hôpital psychiatrique condamné à 15 ans de prison ferme

L'hôpital psychiatrique Errazi, à Tanger, le 6 mars 2024.

Revue de presseUn patient de l’hôpital psychiatrique de Tanger vient d’être condamné à 15 ans de prison ferme. Il était accusé du meurtre d’un enseignant, lui-même interné dans cet hôpital. Une revue de presse tirée du quotidien Al Akhbar.

Le 02/03/2025 à 18h58

La Chambre criminelle près le tribunal d’appel de Tanger vient de condamner, la semaine dernière, à 15 ans de prison ferme un homme interné dans l’hôpital psychiatrique Arrazi et impliqué dans l’affaire du meurtre d’un enseignant, lui-même interné dans ce même établissement.

Selon Al Akhbar de ce lundi 3 mars, l’accusé n’a eu de cesse de nier son implication dans ce meurtre, affirmant à maintes reprises qu’il n’en était pas l’auteur.

Mais la Chambre criminelle, sur la base des preuves en sa possession, des rapports de la police judiciaire ou d’autres éléments disponibles, l’a finalement jugé coupable, et lui a infligé une lourde peine d’emprisonnement.

Le quotidien précise que certaines sources judiciaires ont expliqué que l’accusé avait tenté, tout au long de l’enquête, d’écarter les soupçons pesant sur lui, affirmant qu’il n’était pas le responsable du meurtre de l’enseignant, qui avait été admis à l’hôpital Mohammed V pour des maladies chroniques, avant d’être transféré à l’hôpital Arrazi pour des troubles psychiatriques.

Il y avait été placé sous surveillance médicale. Malheureusement, cela n’aura été que de courte durée, puisque ce patient a finalement été retrouvé mort à l’intérieur même de l’enceinte hospitalière, dans des circonstances indéterminées.

Une enquête approfondie a alors été ouverte par les services compétents, et plusieurs personnes ont ainsi été interrogées, parmi lesquelles se trouvait le principal accusé.

Devant les enquêteurs, il avait même prétendu que c’était un djinn qui avait commis ce crime, et qu’il n’avait rien à voir avec cette affaire.

Finalement, tous les éléments de l’enquête ont mené vers le même individu, qui a été reconnu coupable par le tribunal.

En ce qui concerne l’hôpital où ont eu lieu les faits, Al Akhbar rappelle qu’il s’agit d’un établissement souvent critiqué à cause des conditions déplorables d’accueil des patients, des évasions fréquentes, et de la survenue d’un incendie qui avait causé la mort de trois pensionnaires.

La multiplication de ces incidents dans l’établissement révèle l’incapacité de l’équipe hospitalière à assurer correctement certains services, même les plus élémentaires, dont la sécurité des patients, alors même qu’il en accueille certains qui sont considérés comme étant dangereux.

Suite à une récente évaluation menée par le ministère de la Santé, un projet de construction d’un nouvel hôpital à Tanger, actuellement à l’étude, a été annoncé, ce qui permettrait de soulager le seul établissement psychiatrique du nord du Royaume à accueillir des centaines de patients souffrant de troubles mentaux, ainsi que d’addictions.

Par Fayza Senhaji
Le 02/03/2025 à 18h58

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