Des éléments de la gendarmerie royale ont, en coordination avec les services de la douane, saisi, samedi dernier, un camion-remorque transportant des pièces de rechange volées. Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du mardi 20 octobre, que le chauffeur du camion et son assistant ont été interceptés alors qu’ils s’apprêtaient à quitter l’usine Renault Nissan avec ce chargement. Selon les premiers éléments de l’enquête, le coût des pièces détachées et autres équipements saisis est estimé à 2,5 millions de dirhams.
Cette opération survient quelques jours seulement après le démantèlement d’un réseau de 26 individus, dont des salariés de l’usine, soupçonnés d’avoir commis des vols de pièces de rechange dans cette même usine de Melloussa. Les mis en cause écoulaient ces marchandises à des receleurs sur le marché noir, causant ainsi des pertes colossales à l’entreprise française. Selon certaines sources, ces deux opérations pourraient révéler d’autres malversations menées au sein de cette société par une organisation criminelle. Il faut rappeler que le juge d’instruction près la Cour d’appel de Tanger avait ordonné, la semaine dernière, la mise en détention dans la prison de «Sat village» de tous ces prévenus soupçonnés de vols et de recel.
Le quotidien Al Akhbar rapporte que les éléments de la BNPJ se sont, dernièrement, déplacés à Tanger pour traquer ce réseau spécialisé dans le trafic des pièces de rechange à partir de l’usine de Renault Nissan. L’enquête a démontré qu’il s’agissait d’une bande criminelle dont les ramifications s’étendaient à plusieurs villes où s’activaient ses complices. Il s’agit de commerçants et, plus particulièrement, de propriétaires de magasins de pièces de rechange qui achetaient les objets volés à des prix dérisoires.
La BNPJ les a déférés devant le procureur général du roi près la Cour d’appel de Tanger pour constitution de bande criminelle, vols qualifiés à répétition, abus de confiance et complicité. La plupart d’entre eux étaient employés dans l’usine Renault, tandis que les autres étaient des receleurs. Selon les mêmes sources, il est probable que les enquêteurs fassent un lien entre ce réseau et l’interception, samedi dernier, du camion-remorque chargé de transporter des pièces détachées volées.