Les services de la police judiciaire de Tanger ont convoqué le chanteur apparu dans une vidéo en train d’interpréter, à l’occasion de l’Aïd Al-Fitr, des chansons comportant des passages contraires à la morale publique et aux mœurs sur une scène, dans le quartier populaire de Bir Chifa, devant plusieurs dizaines d’enfants.
Cette convocation, relaie le quotidien Al Akhbar dans son édition du lundi 7 avril, a pour motif d’interroger le mis en cause sur cet incident, dans le cadre d’une enquête ouverte sous la supervision du Parquet.
Le chanteur a été effectivement entendu et un PV d’interrogatoire a été dressé.
L’incident, rappelle le quotidien, a secoué la ville de Tanger. Selon des sources cités dans l’article, «immédiatement après son audition, le chanteur a été présenté devant le procureur du Roi qui a décidé, plus tard dans la journée de jeudi dernier, de le poursuivre en état de liberté provisoire».
Une première audience a été fixée pour le milieu de la semaine en cours devant le tribunal de première instance de la ville, précise le quotidien.
En même temps, plusieurs activistes locaux ont exigé sa poursuite en état d’arrestation, vu le tollé suscité par cet incident lors duquel le chanteur n’a pas tenu compte de la nature de son auditoire composé d’enfants mineurs.
Un enregistrement de l’événement diffusé sur les réseaux sociaux a d’ailleurs provoqué une vague d’indignation parmi les citoyens.
«La vidéo montre, en effet, des extraits d’une fête organisée à Tanger à l’occasion de l’Aïd Al-Fitr, comprenant des séquences musicales avec des chansons au contenu inapproprié, malgré la présence d’un grand nombre d’enfants. Certains d’entre eux reprennent même les paroles avec le chanteur, comme «je bois, je m’enivre et j’oublie…»», détaille Al Akhbar.
Cet extrait, ajoute le quotidien, largement partagé sur les plateformes de réseaux sociaux, «met en scène une troupe musicale dirigée par le chanteur en question, actif sur YouTube, interprétant des chansons contenant des expressions inappropriées dans un espace public. Cela s’est déroulé sous les regards de certains spectateurs qui interagissaient avec lui, tandis que plusieurs parents se trouvaient dans une situation embarrassante en raison de la présence de leurs enfants parmi le public».
D’autres sources ont révélé au quotidien qu’«au moment où certaines personnes estimaient que cet incident reflétait une dérive dans les activités de divertissement, d’autres ont tenu uniquement les organisateurs pour responsables».
Ces derniers n’ayant, en effet, pas défini de critères clairs pour le choix des chansons présentées lors de ce type d’événements.
«Des commentateurs se sont également interrogés sur le rôle des autorités locales dans la supervision de telles activités, surtout face à la récurrence de ce genre d’incidents qui suscitent souvent un large débat parmi les utilisateurs des réseaux sociaux», note le quotidien.
Cette affaire a relancé, d’ailleurs, le débat sur l’impact du contenu artistique sur les enfants, et sur l’importance de protéger les espaces publics de toute forme de scènes ou de contenu pouvant affecter négativement les jeunes et les mineurs.
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