Comme il fallait s’y attendre, Bank Al-Maghrib a finalement opté pour une décision de raison. Ce mardi 26 septembre, le conseil de la banque centrale marocaine a choisi de maintenir le taux directeur inchangé, l’établisant à 3%.
«Cette décision intervient dans un contexte marqué par la décélération de l’inflation et l’atténuation des pressions d’origine externe. Le maintien tient également compte du niveau élevé d’incertitude à l’international», explique L’Economiste, ce mercredi 27 septembre.
En effet, le conseil note la nette décélération de l’inflation, qui est revenue d’un pic de 10,1% en glissement annuel en février à 5% en août, favorisée par les mesures mises en place par le Gouvernement, l’atténuation des pressions d’origine externe et le resserrement de la politique monétaire.
Selon les projections de Bank Al-Maghrib, ce ralentissement devrait se poursuivre, l’inflation devant reculer de 6,6% en 2022 à 6,0% en moyenne au cours de cette année, puis à 2,6% en 2024.
Bank Al-Maghrib tient également compte du contexte d’incertitude liée à l’évolution de la conjoncture internationale et au contexte national, au lendemain du tremblement de terre du 8 septembre dernier.
«Au niveau national, après la décélération à 1,3% en 2022, la croissance connaîtrait, compte non tenu des conséquences du séisme d’Al Haouz et des retombées des mesures de reconstruction et de relance annoncées, une amélioration graduelle, passant à 2,9% en 2023 puis à 3,2% en 2024», indique le quotidien spécialisé.
Cette évolution serait le résultat d’un accroissement de 5% de la valeur ajoutée agricole en 2023 et de 5,9% en 2024, avec l’hypothèse d’une production céréalière moyenne de 70 millions de quintaux.
Pour les activités non agricoles, leur rythme de progression devrait enregistrer un ralentissement à 2,6% en 2023, suivi d’une accélération à 3% en 2024.
Au niveau international, les cours des produits énergétiques se sont inscrits de nouveau en hausse, en lien principalement avec des perspectives moins défavorables de l’économie mondiale et la réduction de l’offre par certains pays de l’OPEP+.
Le prix du Brent, en particulier, devrait ressortir à 82,3 dollars le baril en moyenne en 2023, en diminution annuelle de 16,8%, puis rester autour de ce niveau en 2024.