Récemment, la municipalité de Rabat, sous l’impulsion de la mairesse, a approuvé de nouvelles mesures surtaxant les cafés et les restaurants sans tenir compte de la situation des propriétaires qui se remettent à peine de trois années difficiles durant lesquelles leur activité a été impactée par la pandémie.
Le conseil de la commune a exigé de ces commerçants qu'ils s’acquittent dans les meilleurs délais des taxes relatives à l’occupation provisoire des espaces publics.
Ce conseil, dirigé par le RNI en la personne de la mairesse, Asmaa Rhlalou, a fixé à 80 dirhams le m² et par trimestre le montant des taxes urbaines pour les chaises et les tables, entre 100 et 150 dirhams pour l’occupation du trottoir, et jusqu’à 500 dirhams pour les espaces publics aménagés et annexés au café ou au restaurant, notamment au quartier Agdal, Riyad ou Souissi à Rabat.
Lire aussi : La maire de Rabat part en guerre contre les cafés et les restaurants ne disposant pas d’une autorisation d’exercer
Ces mesures ont été qualifiées d’injustes par l’Association nationale des propriétaires de cafés et de restaurants, un groupement qui a invité ces membres à ignorer l’ultimatum de la municipalité et à ne pas s’acquitter des autres taxes en souffrance depuis des années.
«La mairesse a provoqué, dès sa prise de fonction à la tête de la mairie en octobre 2021, le malaise en adoptant ces mesures impopulaires arguant que les caisses de la municipalité étaient vides», a affirmé Noureddine El Harrak, président de cette association dans une déclaration pour Le360.
«Le mécontentement des professionnels est monté d’un cran quand la municipalité a adressé un ultimatum qualifié de menaces», a-t-il martelé avant d’indiquer qu’une «grève n’est pas à exclure». Le360 a tenté à plusieurs reprises, mais en vain, de joindre la mairesse pour livrer sa version.
L’association a invité ses représentants à s’associer à une réunion prévue ce samedi 11 septembre 2022, à Rabat, entre les responsables de la wilaya et de la chambre de commerce et de l’industrie.