Le tribunal de première instance de Tétouan a décidé d’interroger les responsables d’une clinique privée dans le cadre de l’instruction d’une plainte pour erreur médicale. Le tribunal a donné à l’avocat de l’établissement un délai pour préparer sa défense, rapporte le quotidien Al Akhbar dans sa livraison du week-end des 22 et 23 juin.
La patiente est décédée des suites d’une ablation de l’utérus. La famille a décidé de déposer une plainte pour soupçon d’erreur médicale, précise le quotidien.
Selon Al Akhbar, la famille de la défunte accuse le staff médical de ne pas avoir suffisamment examiné les conclusions des rapports des analystes et des IRM. D’après des sources proches du dossier, citées par le quotidien, les responsables de la clinique planchent actuellement sur la réponse à apporter aux accusations portées contre l’établissement.
Dans les détails, précise le quotidien, la défunte, âgée alors de 57 ans, s’est présentée chez une gynécologue dans une clinique privée pour des pertes de sang. Après l’avoir examinée, la praticienne lui a prescrit une biopsie dans un service spécialisé, pour enlever et analyser des polypes.
Les analyses ont été effectuées dans un laboratoire de la ville. Lesquelles montrent la formation de cellules anormales sur le col de l’utérus. Des analyses supplémentaires ont été conseillées à la patiente.
Il a finalement été décidé de l’hospitaliser dans la clinique objet de la plainte. La patiente a fini par rendre l’âme après une double hystérectomie et une ablation des ovaires. Après son décès, la famille a demandé l’accès à son dossier médical. Mais la clinique s’est contentée de lui délivrer un rapport général.
C’est lors de l’audience de jeudi prochain, souligne le quotidien, que le juge devra déterminer si l’état de santé de la défunte, alors en vie, lui permettait de subir une intervention chirurgicale décidée par le médecin traitant, si le protocole médical suivi était efficace et si le médecin pouvait lui éviter d’éventuelles complications en raison de ses antécédents médicaux.
Il n’est pas à écarter, poursuit le quotidien, que l’état de santé de la défunte soit également débattu. Elle souffrait, en effet, de son vivant, de problèmes respiratoires et d’allergie, après avoir été atteinte, par le passé, de tuberculose.
Elle souffrait également de saignements fréquents du nez et avait dû subir une opération chirurgicale et un traitement pour les varices. Des kystes avaient été diagnostiqués au niveau du sein gauche. Elle avait également suivi un traitement à base de calmants et d’antibiotiques.
Le juge voudra sans doute savoir si la défunte avait subi les examens et les analystes nécessaires pour s’assurer que son état de santé lui permettait de subir une nouvelle intervention chirurgicale.