Alors que les travaux battent leur plein sur l’axe routier Agadir-Inezgane, la population, elle, s’impatiente. Contraints, depuis mercredi 19 mars, de contourner la zone par des voies secondaires souvent engorgées, les riverains expriment leur exaspération. «C’est l’enfer chaque matin. Les bouchons, les détours, les retards… On n’en peut plus», se plaint un riverain, visiblement à bout.
À l’origine de ce problème: une canalisation d’un diamètre de 1,6 mètre, située à plus de 9 mètres sous terre, rongée par le sulfure d’hydrogène. Elle transportait près de 2.000 tonnes d’eaux usées par heure. Une rupture massive a entraîné l’affaissement de la chaussée.
«Nous avons immédiatement mobilisé des techniciens, des ingénieurs et des moyens lourds pour remplacer l’ancienne conduite par une nouvelle de 2,2 mètres de diamètre», rassure Abdelhak Idmansour, directeur investissement à la société régionale multiservices du Souss-Massa.
Les ouvriers s’attèlent désormais à combler le gouffre et à sécuriser définitivement le site. Objectif: rétablir la circulation, au moins temporairement, avant la fête de l’Aïd. Mais avant toute réouverture complète, des tests de résistance doivent encore être menés sur cette infrastructure.
Les travaux de remblayage avancent à rythme soutenu à Agadir. (M.Oubarka/Le360). le360
Pour éviter que cela ne se reproduise, un programme de prévention a été lancé, avec pour priorité la séparation des eaux domestiques et industrielles. Un diagnostic général des réseaux est également en cours, à l’aide de drones et de caméras mobiles, pour repérer, sans creuser, les conduites fragiles.
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