On le savait depuis longtemps, mais on en a encore une fois la confirmation, la communication est un art que l’on ne maîtrise absolument pas en Algérie. En voulant politiser le match du RS Berkane et l’USM Alger en raison de la carte du Maroc affiché sur le maillot de l’équipe marocaine, les autorités algériennes se sont tiré une balle dans le pied.
Non contents d’avoir séquestré à l’aéroport d’Alger les joueurs de l’équipe de Berkane, d’avoir confisqué leurs maillots, les autorités du pays ont réussi à étaler au grand jour leur incompétence en allant jusqu’à produire une contrefaçon des maillots de l’équipe de Berkane. Dépourvue de la carte du Maroc, cette mauvaise copie officielle reproduit en revanche le logo des sponsors du RS Berkane, la marque de thé marocaine Dahmiss et l’équipementier sportif marocain BangSports.
Résultats des courses, un match annulé, une victoire pour le Maroc de 3-0, et des poursuites judiciaires en cours, entreprises par les deux sponsors marocains pour contrefaçon. Comment une telle chose est-elle possible? Le niveau d’amateurisme est tel qu’on peine à y croire, à moins qu’il ne s’agisse d’une arrogance à ce point démesurée qu’elle en soit devenue aveuglante.
Mais à vrai dire, ce ridicule dans lequel s’enfonce l’Algérie fait les affaires du Maroc. Alors que la problématique du pillage culturel est à l’ordre du jour depuis quelques années, alimentée par les nombreuses tentatives algériennes de s’approprier un patrimoine culturel qui n’est pas le sien, ce nouveau scandale de contrefaçon qui se joue sur le terrain du sport écorne un peu plus l’image du voisin et sa crédibilité. Car que peut-on attendre d’un pays qui fait fi de l’avis des hautes autorités du football pour n’en faire qu’à sa tête? Que peut-on attendre d’un pays qui fait dans la contrefaçon sans même avoir l’air de comprendre la portée de ses actes ni même de faire la différence entre un maillot original et une copie?
Dans un autre registre, culturel cette fois-ci, mais qui traite pourtant du même sujet, comment ce pays peut-il encore être crédible quand il s’approprie des images d’artisans marocains pour les faire passer pour des Algériens, quand il détourne des images du Maroc pour faire croire qu’il s’agit de l’Algérie? Et la liste est encore longue... Peut-on encore prendre au sérieux ce pays, gouverné par une bande de nonagénaires atteints de démence sénile, qui tente de faire croire à l’Unesco que le zellige et le caftan sont sa propriété?
Enfoncée jusqu’au cou dans son aveuglement et son incompétence, l’Algérie a surtout réussi un coup de maître: faire jouir d’une publicité inespérée la marque de thé marocaine Dahmiss, passée de l’ombre à la lumière grâce à cet acte haineux manqué. Devenue une star des réseaux sociaux depuis que son logo estampillant le maillot de Berkane a fait la Une des médias nationaux et internationaux, Dahmiss a même vu ses ventes de thé monter en flèche, rapporte un média national.
Ironie de la chose pour l’Algérie, qui a reproduit le logo de la marque sans même l’en aviser, Dahmiss, née en 1958 avant même que l’Algérie n’existe, puise son identité dans le Sahara marocain. Sur la boîte de thé, un homme habillé à la façon des Touaregs, préparant son thé dans les dunes du désert marocain. On en est donc là… Ces petits génies de la com’ ont réussi le pari de supprimer la carte du Maroc avec son Sahara, pour mieux reproduire le logo d’une marque qui associe son image au Sahara marocain… Il fallait le faire et ils l’ont fait. Cerise sur le gâteau, en langue hassanie, Dahmiss signifie «crépuscule»… Celui du régime d’Alger, vraisemblablement.