Une année après le drame, rien n’a changé pour Ighrane, le douar du petit Rayan

Le village d'Ighrane, où le petit Rayan est décédé le 5 février 2022.

Le 05/02/2023 à 19h56

VidéoLa mort du petit Rayan, âgé de seulement 5 ans, a déclenché une émotion indescriptible il y a un an jour pour jour. Durant cinq jours, des secouristes ont travaillé jour et nuit pour sauver l’enfant piégé dans un puits asséché de 32 mètres à Ighrane. Qu’est-il advenu de ce village une année après ce drame qui a tenu le monde en haleine?

La triste histoire du petit Rayan, 5 ans, coincé dans un puits asséché de 32 mètres de profondeur et d’à peine 45 centimètres de diamètre où il était tombé, dans le village d’Ighrane, a provoqué une vague d’émotion à travers le monde.

Une immense tristesse a suivi l’annonce de la mort du garçonnet, dont l’histoire en a tenu plus d’un en haleine. Une année après ce drame, le constat est que beaucoup reste à faire à Ighrane, le douar de Rayan.

Les habitants disent, dans plusieurs témoignages recueillis par Le360, avoir du mal à accéder à l’eau potable à cause de la sécheresse. Des routes et des infrastructures de base sont néanmoins en cours de construction.

Que ce soit à Ighrane ou dans les villages avoisinants, il faudra faire preuve de patience pour en profiter. Les locaux sont aussi victimes des mauvaises conditions climatiques et de la pauvreté. Et la vague de grand froid qui sévit ne fait qu’exacerber leur calvaire, nous confirment-ils.

Excédés par cette triste réalité, ils sont nombreux à choisir de quitter le village pour Tétouan ou Tanger.

Par Said Kadry
Le 05/02/2023 à 19h56

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Le plus dommageable, c'est qu'une tres faible depense aurait vite et beaucoup changé le village, meme de la part de petits donateurs... Cependant, il est legitime de se poser une question concernant les maisons et villages eparpillés ici et la. Ils ne sont clairement pas viables, autonomes ou adequat pour une activité communautaire au dela du logement de personel de ferme. Plutot que reabiliter ces hameaux, les habitants devraient se regrouper dans un plus grand centre urbain qui serait lui correctement equipé et aux normes (surtout contre le froid et l'acces aux services publics et ecole).

300 milliards de dirhams d'investissement public et on voit tjs ces images ? Au lieu de construire des théâtres à Rabat et Casablanca qui coûtent des milliards de dirhams, l'état doit investir les 300 milliards de dirhams d'investissement public dans l'éducation, la santé, le désenclavement, le logement social, l'approvisionnement en eau potable et électricité....

C’est malheureusement le destin de centaines de villages et douars dans les régions montagneuses du pays, qui souffrent l’isolement, la marginalization et le désintérêt total de la part des responsables; aussi bien politiques qu’administratifs. Quant à ceux des autorités centrales, eux, ils vivent dans leurs bulles. Ironiquement, ils ne cessent de parler de toutes sortes de projets de développement; réels et imaginés. Ce n’est donc pas étonnant que les grandes et petites villes du pays connaissent des vagues de migration, année après année. Résultat de l’exode rural auquel sont poussés tous ces millions de gens qui n’ont que leurs cartes d’identité nationale pour clamer ou prouver leur citoyenneté. Entre-temps, les responsables continuent à faire comme si de rien n’était!

Forcement que rien n'a changer pour Douar Ighrane, car tout se passe sur les réseaux sociaux, sortie de ce cadre, physiquement il n'y a personne... comprenne qui voudra.

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