L'affaire fait des remous à Tétouan où une jeune femme a fait les frais d'une exploitation sans vergogne de la part de ses patrons, rapporte le quotidien Al Akhbar dans sa livraison du mercredi 29 octobre. La victime, une femme mariée, que la nécessité a contraint à travailler dans cette usine de fabrication de chaussures, était loin d'imaginer que son travail consisterait à tourner des scènes obscènes avec des inconnus, dans l'enceinte même de l’usine. Son époux, qui a décidé de porter l'affaire en justice, apporte des précisions sur le mode opératoire des prévenus, dont l'un est un Marocain résidant en France.
Dans sa plainte, le jeune époux fait état du chantage et de l'appât pécunier dont usaient délibérément les accusés pour contraindre des jeunes femmes, mariées et même parfois mineures, à jouer aux stars du "X" dans des pièces aménagées pour les tournages. Les films étaient par la suite commercialisés par le biais de sites spécialisés, en France et en Italie.
Selon Al Akhbar, le plaignant a joint à sa plainte un CD contenant des films pornographiques dont "l'héroïne" s'avère être sa propre femme. Se livrant au quotidien arabophone, le jeune époux a dit espérer que la justice lèverait le voile sur cette affaire sordide. La dénonciation de ce scandale pourrait aider les autorités à démanteler tout un réseau de production de films pornographiques, dont les premiers suspects ne sont peut-être que la partie apparente de l'iceberg.