Lors d'une visite d’une équipe dépêchée par Le360 dans la région agricole de Tiflet, à 60 kilomètres à l'est de Rabat, plusieurs agriculteurs interrogés se sont dit confiants dans le fait que les précipitations "ne vont pas tarder à arroser cette zone, pour la plupart, dite bour", c’est-à-dire que la culture locale dépend globalement de l'eau des pluies et non de l'irrigation.
Et les résultats de cette spécificité est visible à l’œil nu. Ainsi, quand Mohamed, cultivateur, est interrogé sur le fait de savoir si les premières pluies sont déjà tombées dans la zone, il a montré du doigt ses terres en disant tout simplement: "l'état du sol vous dira si l'eau de pluie est déjà passée par là".
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Malgré la situation tendue, les agriculteurs de la région restent positifs. Ainsi, tous ceux interrogés ont unanimement déclaré que le mois d'octobre reste le mois de la pluie. "Actuellement c'est le bon moment pour les pluies, nous espérons qu'elles arrivent dans les prochains jours afin de labourer et de semer", explique Mohamed. Son voisin, Ahmed, lui aussi confiant, révèle qu’il a "déjà acheté les semences et les engrais".
En ce qui concerne l’eau potable, livrée par réseau, elle se fait rare, regrette un autre agriculteur habitant le douar Ait Kassou. Et d’ajouter: "Nous marchons chaque jour deux kilomètres pour nous approvisionner à un puits".
Sur ce sujet, Ahmed, quant à lui, a lancé un appel aux autorités pour résoudre ce problème de manque d’eau potable et a ainsi demandé à ce que les petits agriculteurs soient rapidement raccordés au réseau d’eau potable et ce, à "des prix raisonnables".