Les habitants de la région située entre les communes de Tanakoub et Derdara, dans la province de Chefchaouen, commencent tout juste à mesurer l’ampleur des dégâts causés par le gigantesque incendie qui s'est déclaré, samedi 14 août, dans la forêt de Jbel Soukna.
Si aucune victime humaine n’est heureusement à déplorer, il reste que la végétation, habituellement luxuriante, de ces montagnes a été littéralement ravagée. Ce sont en effet plus de 1.100 hectares de forêts, principalement constitués de chênes-lièges et de pins, qui ont été dévastés en 4 jours.
Au milieu des arbres calcinés et d’un paysage de désolation, les habitants de la région témoignent de leur douleur. «Nous avons grandi avec cette forêt et la voir dans cet état aujourd’hui est très douloureux pour nous. Plus d’arbres, plus d’oliviers, plus de vignes… Nous sommes encore sous le choc», raconte Al Ayachi, un jeune habitant de la région dans une déclaration pour Le360.
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Alors que les Canadair des Forces Royales Air poursuivaient encore leurs efforts, ce mercredi, pour maîtriser les derniers foyers d’incendies, plusieurs habitants de la région ont prêté main forte aux équipes au sol, composées d’éléments de la protection civile, des forces auxiliaires, des Forces Armées Royales et de la Gendarmerie Royale.
«Nous avons fait deux heures de route, depuis les villages avoisinant pour venir ici, afin d’aider à éteindre les derniers foyers d’incendies. «Nous sommes tristes de voir une partie de la forêt dans cet état, sans végétation et sans animaux», confie Toufiq, un habitant de la région.
Hier mardi, Fouad Assali, chef du Centre national de gestion des risques climatiques forestiers, a déclaré que le feu qui a éclaté, samedi 14 août vers 14h30, dans la forêt Soukna était contrôlé à 80%. Un seul foyer, relativement important, était toujours actif, alors que les efforts se poursuivaient pour maîtriser définitivement l'incendie, avait-il indiqué.