Lycée Ibn Toumart-Casablanca. Il est 10h00 ce mardi matin, et dans environ une heure, la campagne de vaccination dédiée au 12-17 ans allait démarrer officiellement. En attendant le coup d’envoi, en présence de Aziz Dadès, gouverneur de l'arrondissement d’Anfa, du directeur de l’Académie régionale de l’éducation et de la formation de la région du Grand Casablanca, Abdelmounim Talib, une vingtaine d'adolescents, accompagnés de leurs parents, se bousculent au portillon.
Aux premières heures du lancement de la campagne, chapeautée sur place par des cadres des ministères de l’Intérieur, de l’Education nationale et de la Santé, le flux est déjà important.
Les adolescents sont accompagnés de leur tuteur légal. Ce dernier inscrit son enfant, signe une autorisation parentale, remet le code Massar (un numéro d’identification scolaire fourni par l’éducation nationale) au personnel sur place chargé de l’inscription des élèves, avant de se diriger vers la salle de vaccination.
Les parents et leurs enfants avaient le choix entre Sinopharm et Pfizer, mais ici la plupart ont opté pour Pfizer, surtout les lycéens désireux de poursuivre les études à l’étranger. «En France, où je compte me rendre pour poursuivre mes études, le vaccin Sinopharm n’est pour l’instant pas reconnu, donc mon choix a été vite fait», témoigne Aymane, 17 ans. Même son de cloche chez Meryem, une jeune de 17 ans aux cheveux bouclés. «C’est un vaccin comme les autres, ça ne change rien, on va se faire vacciner, ça se passera bien inchallah…», affirme l'élève.
Lire aussi : Covid-19 au Maroc: voici la liste complète des lycées dédiés à la vaccination des 12-17 ans
En effet, au lycée Ibn Toumert, c’est Pfizer qui est administré et ce sont les adolescents âgés de 12 à 17 ans qui en ont bénéficié en premier au Maroc. Leurs parents, quant à eux, ont tous reçu soit Sinopharm soit AstraZeneca, les deux seuls vaccins qui étaient disponibles au Maroc au démarrage de la campagne nationale de la vaccination le 29 janvier 2021.
La plupart des adolescents, qui ont accepté de témoigner, se sont tous dit excités à l’idée de se faire vacciner pour se protéger, protéger leurs familles et leurs enseignants. «Je suis venue aujourd’hui pour prendre ma première dose du vaccin. Je suis très excitée… Je n’ai pas du tout peur», témoigne Ghita, 13 ans et demi, élève dans un collège privé à Casablanca.
Pour rappel, 58 lycées publics de la région du Grand Casablanca-Settat abritent la campagne de vaccination dédiée aux 12-17 ans destinée à 3 millions d’élèves des écoles publiques, privés, des missions françaises et des établissements de l'enseignement originel du Maroc.