Vidéo. Grand froid: Le360 au cœur du Moyen-Atlas

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Le 13/12/2020 à 11h07

VidéoEn visite dans des régions lointaines du Moyen-Atlas, Le360 s’est enquis de la situation des populations qui vivent dans les régions relevant de la province de Boulemane et ses environs. Les habitants en ont gros sur le cœur. On les écoute.

«Chaque fois qu’il y a des chutes de neige, nous sommes coupés du monde. Les routes sont coupées. Les enfants ne partent plus à l’école. Nous ne pouvons plus aller faire le marché pour nous approvisionner. Cela peut durer entre 10 et 15 jours». Lahcen, père de famille, prononce ces mots la gorge nouée, caressant l’espoir qu’on «rétalira la roure».

Boulemane, ville de la région de Fès-Meknès ainsi que ses régions sont connues pour leur nature agréable. L’été y est beau, voire magnifique. Mais l’hiver s’avère souvent trop difficile.

Beaucoup d’efforts ont été déployés et le sont encore aujourd’hui pour désenclaver des régions lointaines, dont certaines sont situées dans les hautes montagnes. Les autorités locales sont à pied d’œuvre pour venir en aide aux populations qui risquent d’être enclavées, notamment à cause des chute de neige. 

Les efforts sont d’autant plus importants que les moyens humains et matériels sont mis en œuvre pour répondre aux besoins de nos concitoyens dans les moments difficiles.

S’il n’existe point de doute au sujet des efforts déployés pour aider les populations vivant dans les régions lointaines, il n’en demeure pas moins que nombre de concitoyens ont l’impression qu’ils n’en bénéficient pas. 

C’est certes avec malaise, mais sans état d’esprit coléreux, que Abdellah lance un appel. «Mon commerce ne marche plus et mes enfants ne vont plus à l’école. S’il vous plait, aidez-nous à surmonter cette difficulté», se plaint-il, stoïque. 

En visitant les lieux, l’équipe de Le360 a pu mesurer la difficulté des déplacements et du vivre en ces moments de grand froid dans ces lieux, beaux tant par leur nature que par l'amabilité de leurs habitants.

Acteur associatif, Hassan Achiakh regrette que les multiples appels adressés au ministère de l’Equipement, du Transport, de la Logistique et de l’Eau n’ont pas trouvé écho. La commune non plus n’a pas donné suite à leurs requêtes.

«On n’intervient pas au niveau des douars. On intervient seulement au niveau des routes nationales, régionales et provinciales qui sont classifiées», regrette-t-il amèrement. 

Par Ahmed Echakoury
Le 13/12/2020 à 11h07