Comme annoncé dans un précédent article, la communauté française du Maroc se dit «choquée» que le France ne reconnaisse pas les vaccins chinois dont ils ont bénéficié au Maroc.
Interrogée à ce propos au matin de ce vendredi 11 juin 2021, à Casablanca, lors de l'inauguation du nouveau centre Campus France, l'ambassadrice de France au Maroc, Hélène Le Gal, elle-même vaccinée avec le vaccin du laboratoire chinois, a indiqué que «la France a fait le choix de n’accepter que les vaccins qui sont reconnus par l’agence européenne des médicaments, ce qui n’est pas le cas du vaccin Sinopharm. Cela complique donc beaucoup les déplacements. Les personnes de nationalité française peuvent toujours entrer en France, il leur faut un test PCR et un auto-isolement de 7 jours. En revanche pour les personnes de nationalité marocaine, avec le Sinopharm, il faut justifier d'un motif impérieux».
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Il y a deux jours, le 9 juin 2021, la branche marocaine de l’association Les Français du Monde a adressé un courrier au secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, chargé du Tourisme, des Français de l'étranger et de la Francophonie, Jean-Baptiste Lemoyne, pour faire part du mécontentement des Français du Maroc ayant bénéficié du vaccin chinois.
Dans ce courrier, l’association fait part de son incompréhension et appelle les autorités françaises à revoir cette décision, qu’elle juge «unilatérale et arbitraire», d’autant que le vaccin chinois fait l’objet d’une validation de la part de l’OMS.
Pour l'association, cette position de la France «va pénaliser un grand nombre de Français, vaccinés au Maroc, lors de leur retour en France cet été, en amputant de sept jours leur séjour du fait de l’auto-isolement».
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Interrogée sur d’éventuels changements de la part des autorités françaises à ce sujet, l’ambassadrice de France au Maroc a répondu: «je suis à Rabat, je ne suis pas en capacité de vous dire s'il va y avoir des évolutions sur ce point. Il y a des échanges entre l’ambassade et le ministère des affaires étrangères, mais pour l’instant la carte reste telle qu’elle est».