Vidéo. Le "drone ambulance" présenté en Belgique

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Un jeune ingénieur belge est à l’origine d’une innovation qui pourrait sauver des vies. Son "drone ambulance" peut venir en aide aux personnes cardiaques en un temps record.

Le 04/11/2014 à 17h06

Les drones feront bientôt partie de notre quotidien. Autant imaginer tous les usages utiles que l’on peut en faire. Pour réaliser des reportages discrets, livrer des colis, filmer des paysages, détecter l’empreinte thermique de randonneurs égarés, ces petits appareils peuvent rendre de grands services. Et s'ils sauvaient des vies? C'est la question que s'est posé Alec Momont, un jeune ingénieur belge, en collaboration avec l'hôpital universitaire de Gand, mettant au point un drone ambulance capable de livrer en un temps record, soit en une minute, dans une zone de 12 km2, un défibrillateur aux victimes de malaise cardiaque. Et ce dans le souci d’améliorer le dispositif d’assistance cardiaque et de réduire le délai relativement long nécessaire aux services de secours pour arriver sur place, soit environ 10 minutes, alors que la mort d’une victime d'arrêt cardiaque se produit après 4 à 6 minutes. Seuls 8% des cas secourus survivent, parmi les 800.000 personnes victimes recensées chaque année dans l'Union européenne. L’efficacité du drone pourrait donc être vérifiée en cas d'insuffisance cardiaque, de noyade ou de problèmes respiratoires.

Un test grandeur nature de ce mini-avion sans pilote a été présenté mardi aux Pays-Bas à l'université de Delft. Bien que n’étant pas encore homologué, le prototype semble avoir conquis les autorités néerlandaises et la Fondation néerlandaise pour le cœur. Techniquement, l’appareil fend l'air à la vitesse de 100km/h et peut transporter une charge de quatre kilos, en plus du défibrillateur. Connecté, le drone ambulance intègre un micro et une caméra embarquée, pour assurer une liaison entre les services d’urgence et les personnes se trouvant auprès de la victime.

Empreint d’optimisme et de bonne volonté, le jeune ingénieur nourrit de plus grandes ambitions pour son projet qu’il compte développer jusqu’à en faire une véritable "trousse médicale volante". Il ambitionne de développer un réseau de drones d'urgence dans les prochaines cinq années, pour qu’à terme ces engins puissent non seulement assister les cardiaques, mais aussi apporter un masque à oxygène à une personne bloquée dans un incendie ou une dose d'insuline à un diabétique.

Par Ouardigh Rahmouna
Le 04/11/2014 à 17h06