C"est sous le choc, les yeux humides que les rescapés du drame de Tanger racontent face à la caméra de Le360 comment ils ont survécu à la tragédie qui a survenu lundi 8 février dans l'atelier de confection où ils travaillaient. Tous, presque sans exception, ont exercé le métier depuis au moins 5 ans dans cette usine de textile installée dans une villa au quartier Braness.
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Leur voix tremblante et leur visage blême montrent qu'ils sont toujours sous le choc. Normal, ce qu'ils ont vu ce jour-là et où 28 ouvriers sont morts noyés ou électrocutés, est difficile à surmonter. "C'est la première fois que je vois un mort devant mes yeux. J'ai perdu plusieurs de mes collègues et Mouad, mon ami qui habite le même quartier que moi est décédé", raconte Ahmed Metni, dont le métier est de repasser le textile tissé dans cet atelier.
Nouhaila Mesri a, elle, perdu Yousra, sa confidente. "On travaillait ensemble. Je lui racontais tout. C'était ma confidente. Moi, j'ai réussi à m'échapper au moment où je me trouvais en haut à l'administration dans les niveaux supérieurs et j'ai pu escalader un robinet d'eau jusqu'a me retrouver sur le toit. Yousra, quant à elle, n'a pas eu cette chance", témoigne-t-elle triste et en pleurs.