"Notre identité est plurielle. Il y a une expérience tout à fait inédite et singulière sur laquelle a particulièrement veillé notre souverain, celle de faire en sorte notamment pour que les Marocains de confession juive puisse avoir toujours la possibilité d'être soumis à leur droit, au droit hébraïque", a-t-il expliqué.
Cette singularité, selon Farid El Bachir, doyen de la Faculté de droit de Rabat, s'explique notamment par la présence de juges rabbins qui prononcent des verdicts au nom du roi et au nom de la loi hébraïque. "Ils appliquent aux Marocains de confession juive, au Maroc, terre d'islam, le droit hébraïque", relève-t-il.
Il s'agit, selon le président-exécutif du centre d'un "vivre ensemble et de respect de l'identité plurielle" et pour nous "c'est extrêmement important parce qu'il y a travers les décisions de justice, un trésor pour la recherche scientifique pour une meilleure saisine de notre mémoire judéo-musulmane". "Ces jugements ont résolu des conflits que l'on a pu connaitre, et un des objectifs c'est de codifier cette jurisprudence. Nous avons un droit hébraïque marocain ", a poursuivi Farid El Bacha.
Ce dernier a par ailleurs indiqué que le centre d'études tiendra en février prochain la 5ème conférence pour faire connaitre cette expérience inédite. Il a conclu en rappelant la récente convention conclue avec les écoles et les universités pour créer des "Clubs" dits "Vivre ensemble" militant pour la culture judéo-marocaine.