Vidéo. Rétro 2016: les scandales de l'année

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L'année 2016 a été émaillée par plusieurs scandales qui ont fait la Une de l'actualité nationale et internationale. L'affaire Saâd Lamjarred, le maquillage pour femmes battues sur 2M, le couple Benhammad-Nejjar et tant d'autres. Flash-back.

Le 27/12/2016 à 17h29

Saad Lamjarred: l'affaire la plus médiatisée de 2016

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Le cas Saâd Lamjarred est l’une des affaires les plus médiatisées de l’année 2016, aussi bien au Maroc qu’à l’international. En déplacement à Paris où il devait donner un concert, la superstar est accusée d’agression sexuelle par une jeune Française. Mercredi 26 octobre 2016, l'interprète de Lmaâllem est interpellé par la police parisienne avant d'être incarcéré à la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis pour "viol aggravé". Le chanteur devait se produire au Palais des congrès le 28 octobre, à Paris. La nouvelle fait l’effet d’une bombe dans le milieu musical, alors que Saâd Lamjarred cartonnait dans le monde arabe. Sur les réseaux sociaux, certains fans et artistes lui apportent leur soutien quand d’autres rappellent le nécessaire respect du travail de la justice française. Pour ses avocats, Jean-Marc Fedida, Brahim Rachidi et Eric Dupond-Moretti, le dénouement de toute l’affaire repose sur une confrontation, mais la plaignante s'y dérobe. Selon l'accusation, le motif du refus de la plaignante s'explique par le "traumatisme et les séquelles psychologiques résultant du viol" présumé. Aux dernières nouvelles, les avocats de Saâd Lamjarred devraient faire une nouvelle demande de mise en liberté sous caution.

Tuto make-up 2M: le maquillage pour femmes battues

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A l'occasion de la célébration de la journée mondiale contre les violences faites aux femmes, 2M suscite un tollé général en diffusant une vidéo qui apprend aux femmes battues à camoufler leur visage tuméfié par les coups de leur conjoint, à l'aide de maquillage. C’était lors de l’émission «Sabahiyate». La maquilleuse Lilia Mouline y expliquait aux téléspectatrices comment dissimuler les traces de violences grâce à des correcteurs de différentes couleurs. Elle avait introduit son tutoriel en déclarant: «c'est un sujet dont on ne devrait pas parler mais qui existe malheureusement». La séquence suscite de vives réactions sur la Toile et en indigne plus d’un. Rapidement, la chaîne de Aïn Sebaâ supprime ce passage de la vidéo et diffuse sur son compte Facebook un communiqué dans lequel elle présente ses excuses. «La direction estime que cette rubrique est complètement inappropriée et comporte une erreur d’appréciation éditoriale compte tenu de la sensibilité et de la gravité du sujet de la violence faite aux femme ». Le communiqué précise également que «la chaîne s’engage à prendre les mesures nécessaires envers les personnes responsables de cette erreur et à renforcer les outils de contrôle et d’encadrement à ce sujet».

Homosexuels de Beni Mellal cloués au pilori

Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux au mois de mars, on voit un couple homosexuel marocain se faire agresser violemment par un groupe de jeunes. Des images insoutenables. L’affaire a fait la Une des journaux du monde entier et déclenché une vague d'indignation. Plusieurs associations et ONG ont élevé leurs voix pour dénoncer cet acte barbare, appeler à la libération de l’une des victimes, mais aussi à sanctionner les agresseurs et à abroger l’article 489 du Code pénal qui punit les «actes licencieux ou contre nature avec un individu du même sexe». La justice en décide autrement… L'un des deux homosexuels écope de quatre mois de prison ferme, et l'autre de quatre mois avec sursis. Devant le tollé suscité par cette décision, le tribunal de Béni Mellal finit par innocenter et libérer les deux hommes un mois plus tard. Quant aux agresseurs, l’un d’entre eux a été condamné à six mois de prison ferme, le deuxième à quatre mois de prison ferme, le troisième à trois mois de prison ferme et le quatrième a été innocenté.

Affaire Benhamad/Nejjar: les liaisons dangereuses

Samedi 20 août, deux responsables du Mouvement unicité et réforme (MUR), Omar Benhammad et Fatima Nejjar ont été arrêtés à la plage de Mansouria dans la région de Mohamedia. A 7h10 précisément, les deux vice-présidents du MUR sont pris en flagrant délit d'adultère par des membres de la Brigade nationale de la Police judiciaire (BNPJ), dans une Mercedes grise E220, garée dans un coin isolé, face à la mer. Cette affaire a provoqué une véritable onde de choc dans la presse nationale et internationale. Le couple a comparu devant le tribunal de première instance de Benslimane et après plusieurs reports dans le procès, le verdict est tombé le 24 novembre dernier. Omar Benhammad et Fatima Nejjar ont été condamnés par contumace à deux mois de prison avec sursis assortis d'une amende de 500 dirhams.

Effondrement de l’immeuble de Sbata: les étages de trop

L’effondrement de l’immeuble de Sbata à Casablanca fait partie des tristes événements de 2016. Ce drame survenu le 5 août a fait quatre morts et 24 blessés. L'enquête a permis aux autorités compétentes de déterminer les causes et les circonstances de cet accident. Deux étages avaient été ajoutés à l’immeuble alors que les fondations ne pouvaient supporter que deux étages. Le président de l’arrondissement de Sbata avait reconnu qu’une autorisation officielle avait été délivrée au propriétaire de la construction en 2014. Le conseil de la ville n’avait certes pas accordé de permis d’habitat au propriétaire de l’immeuble mais les deux étages étaient habités par des particuliers et des professionnels dont un médecin, un notaire et un kinésithérapeute. Selon ce qu'il a déclaré aux médias, Mohammed Karim Sbai, le président du Conseil régional de l’Ordre des architectes marocains à Casablanca, l’architecte responsable du projet n’aurait pas été avisé du démarrage du chantier concernant l’ajout des deux étages en question. Les travaux ont donc été faits en toute opacité. La supervision n’a pas été faite car le maître d’ouvrage n’a tout simplement pas prévenu l’architecte du démarrage des travaux. La responsabilité du drame incombait donc beaucoup plus à l’ingénieur spécialisé qui a délivré l’attestation d’expertise. La même attestation d’expertise a notifié que la structure pouvait supporter la surélévation des étages supérieurs. Cet effondrement de Sbata rappelle curieusement celui du quartier Bourgogne qui est survenu en juillet 2014 quand trois immeubles d’habitation s’étaient écroulés en même temps, provoquant la mort d’au moins 23 personnes et blessant une cinquantaine d'habitants.

Par Le360
Le 27/12/2016 à 17h29