Abdelhabib a 38 ans. Marié et père de trois enfants, il a travaillé une bonne dizaine d’années dans une laverie de voitures, avant que la crise sanitaire et ses conséquences économiques ne le rattrapent, comme des centaines de milliers de Marocains, et le vouent à un chômage forcé.
Loin de se laisser abattre, il a pu rebondir, et sans quitter son métier de toujours. Grâce au concours d'amis, il a pu obtenir un triporteur ainsi que le matériel nécessaire pour laver les véhicules dans les rues de Tanger.
Abdelhabib explique que, pour l'heure, il s’en sort plutôt bien avec cette activité qu'il connaissait déjà pour l'avoir pratiquée sous les ordres de son patron. Il propose aussi ses services pour les deux-roues, moyennant 20 à 30 dirhams pour chaque prestation.
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«Je prends ce qu’on me donne», déclare-t-il, pour expliquer que ses tarifs ne sont pas fixes, et dépendent aussi du bon vouloir de ses clients.
Les automobilistes et les professionnels des transport en commun, essentiellement les chauffeurs de taxis, le soutiennent dans son activité et font appel à lui aussi souvent que possible. Il arrive ainsi à Abdelhabib de recevoir un appel sur son téléphone pour qu'il accoure à bord de son triporteur, seaux et éponges à l'intérieur de la minuscule cabine.
Et ce jeune entrepreneur d'expliquer que sa situation s’est encore plus améliorée depuis qu’il a eu cette bonne idée d'afficher son numéro de téléphone sur son véhicule. Désormais, en plus des clients qu'il a su fidéliser, des Tangérois inconnus, séduits par son initiative, l'appellent.