Nous sommes à Douar El Hajra, en banlieue tangéroise. Ici souffle un air d’insouciance: des bêtes qui paissent dans le calme de ces journées ramadanesques et même un dromadaire qui se sustente sur le bord de la route alors que des bergers «tuent» le temps comme ils peuvent, en attendant l’heure du ftour.
Coronavirus? Bien sûr qu’ils en ont entendu parler les agriculteurs et éleveurs de cette localité épargnée par la pandémie. Ceux que nous avons interrogés se répandent en prières pour les habitants des villes et affirment prendre des précautions surtout en matière de distanciation sociale.
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Mais certains sont nostalgiques de quelques rituels qui ont disparu, momentanément, avec le confinement. Il s’agit surtout des souks hebdomadaires qui ne servent pas qu’à commercer, comme partout dans le monde.
Cependant, comme dans les villes, les campagnards disent ne manquer de rien. «Nous nous débrouillons avec ce que nous avons et des commerçants viennent nous fournir en légumes à des prix qui ne sont pas plus élevés que ceux pratiqués dans les souks», nous affirme un fellah de ce douar.
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Et pour le reste, ceux dans le besoin bénéficient des aides alimentaires distribuées par les autorités publiques ou par les associations et les bienfaiteurs.
En matière de distanciation sociale, la chose est plus qu’évidente à la campagne avec ses étendues de verdure en cette saison printanière.
Comme quoi, le bonheur, c’est toujours dans le pré!