Une étude publiée par la Fédération des ligues des droits des femmes révèle des données inédites ayant trait à des décisions judiciaires révolutionnaires prises par trois tribunaux contre des maris agressifs. C’est ainsi que la Cour d’appel de Taza a prononcé un jugement interdisant à un mari violent de s’approcher de sa femme ou de prendre contact avec elle pendant une période d’une année. Le juge l’a par ailleurs assigné à une prise en charge psychologique adaptée pour maîtriser sa colère, améliorer sa communication et condamner la violence. La même étude a indiqué que le tribunal de première instance d’Oujda avait décidé d’interner un conjoint agressif dans un établissement spécialisé pour une psychothérapie. Plus au nord, le tribunal de première instance de Larache a condamné un fils à ne plus entrer en relation avec sa mère ni s’approcher d'elle pendant une année, après avoir été accusé de violence contre ses parents.
Le quotidien Al Massae rapporte, dans son édition du jeudi 5 décembre, que d’autres décisions similaires, dans des affaires relatives au harcèlement sexuel, ont été rapportées par cette même étude. Plusieurs parquets généraux ont pris des mesures de protection qu’ils ont appliquées immédiatement avant même de statuer sur les plaintes de violence contre les femmes, notamment dans les cas d’expulsion du domicile conjugal. C’est ainsi que 360 personnes ont été poursuivies par le parquet pour expulsion du foyer conjugal, conformément à la loi contre les violences faites aux femmes. Par ailleurs, 165 personnes ont été poursuivies pour avoir refusé le droit de retour à la femme expulsée du domicile conjugal. La même étude a enregistré 29 cas de harcèlement sexuel au travail, 129 cas dans l’espace public et 56 cas dans le cyberespace.