Ce sont les Marocains qui ont bénéficié du plus grand nombre de visas français en 2020. C’est ce que révèlent les dernières statistiques du ministère français de l’Intérieur qui classe le Maroc en tête des pays dont les concitoyens ont pu bénéficier des visas d’entrée l’année dernière.
L’information est rapportée par Al Ahdath Al Maghribia dans son numéro du vendredi 5 février. La publication explique que plus de 98.000 visas ont été délivrés par la France à des Marocains en dépit des confinements et, surtout, de la fermeture des frontières. D’ailleurs, à titre de comparaison, plus de 346.000 visas avaient été attribués à des Marocains en 2019, soit quasiment 4 fois plus que l’année dernière. Même constat pour les Russes qui arrivent juste derrière les Marocains avec quelque 78.000 visas en 2020, contre plus de 486.000 l’année d’avant.
Comme le rappelle le quotidien, depuis le début de la pandémie, des restrictions de voyages ont été instaurées un peu partout dans le monde. En Europe, certains pays ont d’abord commencé par interdire l’entrée aux ressortissants de certains pays, avant la généralisation de l’interdiction pendant les périodes de confinement total. Il en est d’ailleurs de même pour le Maroc qui a fermé ses frontières pendant de longues semaines.
Dans ce contexte, le nombre de visas délivrés par les pays européens en général, la France en particulier, ont connu une chute drastique. Au total, le nombre de visas octroyés pour entrer dans l’hexagone a chuté de près de 80% en un an, passant de 3,5 millions en 2019 à seulement 712.311 en 2020.
Cette chute a également eu pour conséquence de propulser les Marocains en tête de la liste de ceux à qui le sésame a été offert, en lieu et place des Chinois qui monopolisaient jusque-là le haut du classement. Mais le fait que la pandémie ait démarré en Chine et qu'elle ait été l’une des premières à instaurer le confinement a freiné drastiquement le nombre de voyages effectués par ses ressortissants en France.
Par ailleurs, les statistiques du département français nous apprennent que ce sont principalement les visas Schengen pour les courts séjours qui ont été impactés, avec une baisse de plus de 82%, tandis que les visas pour de longs séjours ou pour les études n’ont baissé respectivement que de 37% et 20%.