Le prix de la volaille enregistre une baisse depuis quelques jours, au grand bonheur des consommateurs. Actuellement, le prix de vente du poulet se situe aux alentours de 15 dirhams le kilogramme au lieu de 28 dirhams.
Une tendance baissière que Youssef Alaoui, président de la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole (FISA), explique par la reprise de l’activité de certains éleveurs qui était à l’arrêt depuis presque deux mois.
«De nombreux producteurs ont dû arrêter leur activité parce qu’ils n’arrivaient pas à supporter la cherté des aliments de base de la volaille (soja, maïs...). Ils sont entrés, depuis la crise du Covid, dans un cycle de pertes et ont vu leur trésorerie fondre. Par conséquent, les prix de la volaille ont beaucoup augmenté durant les deux mois précédents», explique le professionnel.
Reprise de l’activité
Néanmoins, la hausse vertigineuse des prix de poulet a poussé certains éleveurs à reprendre leur activité, explique le président du FISA. Également, «les vacances d’été, les fêtes, les mariages, le retour des Marocains résidant à l’étranger sont synonyme de forte consommation».
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Youssef Alaoui fait savoir, par ailleurs, que les prix du poulet devraient rester stables au cours des quatre prochaines semaines. «Le poulet se vend actuellement à 11 dirhams le kilogramme à la ferme, mais ce prix ne couvre pas la totalité des coûts de la production. Le prix réel devrait ainsi se situer aux alentours de 16 dirhams le kilogramme à la ferme», ajoute-t-il.
Pour sa part, Saïd Janah, secrétaire général de l’Association nationale des producteurs de poulet de chair (ANPC), attribue cette perturbation des prix à la loi de l’offre et de la demande. «Les prix obéissent à la loi de l’offre et de la demande. Pendant ces deux derniers mois, la demande a dépassé largement l’offre, qui était en baisse. Ce qui a entraîné une flambée des prix de la volaille», précise-t-il.
Selon Saïd Janah, les producteurs vendent à perte à cause de la flambée des charges de production, notamment la hausse du prix du fourrage et l’augmentation du prix des poussins après la diminution de l’offre. «Par exemple, les poussins se vendent aujourd’hui à 7 dirhams l’unité, contre 3 dirhams il y a presque deux ans», illustre-t-il.