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La plus grande banque américaine, JP Morgan, et l’US International Development Finance Corporation (DFC) renforcent leur présence en Afrique. Cette démarche traduit la volonté des États-Unis de s’ériger en financiers incontournables des économies africaines. Et de contrer l’influence chinoise dans le continent.

Le Parti communiste chinois a tenu du 15 au 18 juillet à Pékin son 3e plénum, une réunion plénière du Comité central, la plus haute autorité du Parti. Wang Zhan, professeur et directeur du Centre de Recherches sur l’Afrique francophone de l’Université de Wuhan, souligne le nouveau souffle à donner aux relations sino-africaines.

Construction de chemins de fer, de ports, d’autoroutes et de centrales électriques, les traces de la conquête de l’Empire du milieu en Afrique sont bien visibles, au grand dam de la France en perte de vitesse sur le continent.

Alors que le sentiment anti-français a atteint des sommets en Afrique, le business de l’ancienne puissance coloniale semble se porter comme un charme sur le continent. Un dynamisme relatif qui cache en réalité une perte d’influence économique de la France.

Selon les données officielles chinoises, les échanges commerciaux des sept premiers mois de l’année ont atteint 158,36 milliards de dollars, en hausse de 7,4%. Toutefois, la balance commerciale est largement en faveur de la Chine, malgré les exonérations de droits de douane sur les exportations de produits au profit de 18 pays africains.

La troisième édition de l’Exposition économique et commerciale Chine-Afrique, qui se déroule du 29 juin au 2 juillet dans la ville de Changsha (province du Hunan, centre de la Chine), offre l’occasion de mettre en avant la stratégie du Royaume en matière de partenariats tripartites pour le développement du continent africain.

La recrudescence des tensions géopolitiques sera catastrophique pour le continent africain. Selon les experts du Fonds monétaire international (FMI), l’Afrique subsaharienne sera la région la plus pénalisée en cas de division du monde en deux blocs. Face à cette situation, les pays africains doivent renforcer leur résilience. Une situation qui passe par la baisse de la dépendance économique du continent vis-à-vis des grands pôles. La transformation industrielle du continent et la mise en place effective d’un marché commun pourraient atténuer le risque de voir baisser la richesse créée au niveau du continent.