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L’Algérie qui devient, comme par magie, troisième puissance économique à l’échelle internationale, une politique de l’habitat que la terre entière envie au voisin… Pour son second mandat, Tebboune a déjà annoncé la couleur. S’il est un secteur où il est amené à marquer des records mondiaux, ce sera le marathon des bluffs, en steeple SVP. N’en pouvant plus, les caporaux pensent à un stratagème pour le faire taire. Idéalement à jamais.

Désavoués en interne, à force d’incroyables annonces, décrédibilisés à l’international, avec des rappels à l’ordre américain sur le hors-piste de Tebboune sur Gaza et japonais sur Sandalistan, les caporaux ne savent sur quel pied danser. La confusion est grande en Algérie. Pour ne rien arranger, voici qu’un boxeur se travestit en championne olympique et qu’un diplomate s’avère un catcheur de foire. Et dire qu’ils préparent déjà un acte 2 d’une bien lamentable pièce.

Elle aura été borderline jusqu’au bout, mais avant de partir, l’ambassadrice américaine chez les caporaux, Elizabeth Moore Aubin, a tenu à leur rappeler une vérité: la marocanité du Sahara est «un fait historique» pour les États-Unis. Plus décontenancés que jamais, les tenants du pouvoir algérien ne tiennent plus. Et ils ne savent comment réagir. Face à l’oncle Sam, ammi Tebboune & Co se taisent.

Dans un défilé qui a transformé l’art de la guerre en une hilarante parodie 100% algérienne, le président Tebboune et le général Chengriha ont assisté à un spectacle où les exhibitions de lutte militaire ont atteint les sommets du ridicule. Sous les regards perplexes des spectateurs, des officiers aux noms aussi fantaisistes que leurs prouesses ont également été promus dans une ambiance hésitant entre le comique et le grotesque.

Ils sont vieux, hypertendus, incontinents et ils refusent de lâcher le pouvoir en Algérie. Pendant que sous d’autres cieux, leurs congénères revendiquent le droit à l’euthanasie pour partir en paix, eux se maintiennent. Et redoublent d’inventivité, ou de sénilité, pour se légitimer encore et encore. Quitte à inaugurer… une plage ou un énième cirque militaire. Quand le plus «jeune» parmi eux est âgé de 77 ans, il y a de la marge. À la folie s’entend.

Pendant que la peur panique de la victoire du Rassemblent national aux législatives françaises les tétanise, les caporaux et leur président de pacotille multiplient les craques en interne pour s’inventer un bilan honorable. Pour se hisser aux sommets, Bobarland fait et défait ses propres critères. Le résultat, et au vu de la pénurie d’eau qui ravage le pays, ne sent pas la rose.

Ils ont promis le retour de l’eau potable avant l’Aïd. L’Aïd est là, mais ce sera sans eau. Et c’est à la lumière des bougies que les célébrations auront lieu, faute d’électricité. La meilleure: sous prétexte d’épreuves de baccalauréat, les caporaux ont aussi coupé Internet. Chez la force de frappe, ça coupe net. Et tant pis pour le pays, son économie, ses administrations… Ayant réussi la prouesse d’un retour à l’âge de pierre, le pays-continent prépare sérieusement la fin des temps. Y vivre devient une épreuve de survivalisme. Au point que même son président, englué dans un scandale de mœurs engageant sa propre fille, se transforme en pique-assiette au G7.

Pur produit de la France coloniale, l’Algérie se cherche plus désespérément que jamais une identité et une Histoire, sans la trouver. Les caporaux ont beau fouiller, tripatouiller, tenter de voler le patrimoine de «l’autre», s’agiter auprès de leur Victor Frankenstein et créer des héros nationaux, rien n’y fait. Même plus bas que terre, ils creusent. Pour découvrir que le peu d’Histoire dont ils peuvent se targuer est made in Morocco. Même leur icône, l’émir Abd el-Kader, est une authentique émanation de l’empire chérifien. La rage n’en est que plus grande. Et finalement compréhensible.

Il est sérieux et il va le faire. Le président algérien menace de jets de pierres ses adversaires, réels ou imaginaires. C’est à faire peur, tellement la folie est grande, et même les siens commencent à se méfier de lui. On le savait un peu (beaucoup) mytho, un peu paranoïaque et encore un peu trop vulgaire. Cette fois, Mjidou apporte la preuve qu’en fait, c’est un Mjinina, un fou furieux, ambulant. Allah Yster.